Les connaissances en matière de transmission du covid19 ont beaucoup évolué depuis mars 2020. Pour autant, ni les collectivités territoriales ni l'Education nationale n'en tirent les conséquences. Le Sgen-CFDT Bretagne a décidé de les interpeller conjointement dans une lettre ouverte
Cette lettre a été adressée aux différents représentants des collectivités territoriales.
Pour la région : le président de la Région Bretagne, la vice-présidente en charge de l’éducation.
Les départements : la présidente du conseil départemental du 29, les présidents des conseils départements du 22, 35, 56.
Les écoles : le Président de l’association des maires de Bretagne.
Elle a aussi été adressée aux représentants de l’académie.
Pour le rectorat : à Monsieur le Recteur de l’académie de Rennes.
les départements : à la Directrice académique du 29, aux Directeurs académiques du 22,35 et 56.
Sur les questions numériques : à la Déléguée académique au Numérique.
Lettre ouverte sur les conditions sanitaires et numériques de reprise
Des compétences conjointes : bâti et numérique
Lundi 26 avril 2021 les écoles, selon les décisions gouvernementales, ont rouvert. Puis ce sera le tour le 3 mai des collèges et des lycées.
Pour le Sgen-CFDT Bretagne, cette ré-ouverture doit se faire dans les meilleures conditions sanitaires et pédagogiques possibles.
Il y a urgence à agir sur les champs qui relèvent de vos compétences conjointes : le bâti et le numérique.
En effet, si la construction et l’entretien des bâtiments relèvent des collectivités territoriales, il revient bien à l’employeur d’assurer la sécurité de ses personnels ainsi que celle de nos élèves dans ces locaux.
Nous avons demandé depuis un an la tenue d’un Conseil Académique de l’Éducation Nationale extraordinaire.
Nous attendons toujours la tenue de celui de…janvier !
Vous avez jugé, Monsieur le Recteur, que la gestion de la crise sanitaire ne relevait que du CHSCT. En sont exclues les collectivités territoriales et les associations de parents d’élèves.
De l’indispensable ventilation des locaux : nos revendications
Or la question de la ventilation des locaux montre bien la limite de cette conception, l’ampleur de la crise que nous traversons nécessite la concertation de tous les acteurs pour trouver ensemble des solutions.
Pour protéger personnels et élèves, nous demandons que soient rapidement mis en œuvre :
– Recensement des restaurations scolaires dans lesquelles une ventilation est impossible.
– Recensement des salles de classe dans lesquelles une ventilation est impossible.
– En fonction de ce recensement, mise à disposition d’autres locaux ou installation de purificateurs
d’air, prioritairement dans les salles de restauration.
– Achat de capteurs de CO2
Nous avons conscience de l’investissement massif que cela peut représenter.
Cependant, la qualité de l’air que respirent élèves et agents représente un enjeu de santé publique majeur, au-delà de la crise sanitaire que nous traversons.
Rendre effective l’absence de brassage
Par ailleurs, lors de sa conférence de presse et des différentes interviews qui ont suivi, le ministre a répété qu’il n’y aurait plus de répartition des élèves dans les écoles primaires en cas d’absence non remplacée, afin d’éviter les brassages, conformément au protocole sanitaire.
Quelles dispositions ont été prises à cette fin, en termes de remplacement, d’accueil par les services municipaux ou à destination des employeurs pour permettre aux parents d’élèves de garder leurs enfants ?
Fermer quand ce n’est plus possible
Nous demandons en outre des règles de fermeture des établissements en cas de maladie des agent·es.
Des règles doivent être prévues lorsqu’une proportion déterminée d’agents (Éducation nationale et collectivités locales) sont absents et non remplacés. Passé un certain seuil, il n’est plus possible de travailler.
Le Sgen-CFDT demande également un suivi médical des personnels qui ont ou ont eu la Covid19. Celles et ceux qui ont été hospitalisé.es ou sont victime d’un « Covid long » doivent bénéficier d’un accompagnement et d’un suivi renforcé.
Numérique : des emplois à la hauteur des enjeux pour une maintenance de qualité
Concernant le volet numérique de la reprise, vous, et les services du Seria, avez eu, Monsieur le Recteur, le 14 avril, avec la vice-Présidente de la région Bretagne Isabelle Pellerin des échanges pour établir un plan d’action en vue de la reprise.
Le lendemain de cette rencontre, réuni·es en CTA de repli, les représentant.e.s des personnels ont posé des questions sur les conditions de la reprise. Il n’a pas été fait écho de cette réunion ni de son contenu.
Cela nous semble symptomatique de l’état du dialogue social dans notre académie que de ne pas inclure de quelque manière que ce soit les représentants des principaux concernés.
Notre académie a moins souffert que d’autres de dysfonctionnement de son ENT. Mais cela ne doit pas minorer les difficultés quotidiennes que connaissent les personnels et sur lesquelles nous n’avons eu de cesse d’alerter depuis des années, au travers notamment d’une enquête en 2014.
Malgré le dévouement des RUPN et des adjoints gestionnaires, la coordination du travail du Service Informatique Académique (dSii) avec celui des services des collectivités territoriales reste compliquée. La maintenance des réseaux demeure le maillon faible dans bien des endroits et tous les efforts importants d’extension de la couverture réseau et d’amélioration de la qualité du débit via la fibre se heurtent à cet obstacle. Cela passe nécessairement par le recrutement de personnels mieux rémunérés et mieux formés pour assurer la maintenance.
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