Lors du Comité technique académique du 21 mars 2018, le Sgen-CFDT s'est exprimé notamment sur la situation des personnels administratifs dans l'Académie de Rennes. Des fiches de postes trop souvent absente, une mise en place du Compte épargne temps qui tarde...
Des fiche de postes trop souvent absentes
Dans un contexte national de modernisation, d’évolution des droits des agents, d’apparition de droits nouveaux, de portabilité des droits et dans le cadre de la réflexion sur l’amélioration du dialogue social, inscrite dans la projet de « refondation du contrat social avec les agents publics », nous souhaiterions pouvoir obtenir pour l’Académie un nouveau label « respect des droits et volonté d’appliquer les droits nouveaux ».
Respect des droits, car nous devons malheureusement une nouvelle fois soulever un certain nombre de problématiques de notre académie, relative à la gestion des personnels administratifs :
nombre d’agents, au moins 20 %, n’ont pas de fiche de poste réglementaire à jour, et/ou ne bénéficient d’aucun entretien professionnel annuel, obligatoire lui aussi. Ces deux points sont tout de même les outils préalables et indispensables à la gestion de leur carrière, que ce soit en termes de mobilité, d’avancement ou de régime indemnitaire.
L’absence d’évaluation signifie aussi absence d’entretien de formation pour nombre des personnels administratifs de notre académie. Nous réitérons notre demande d’une réelle étude des besoins en formation, basée sur les comptes-rendus d’entretiens de formation. En l’absence de ces comptes-rendus, nous nous interrogeons sur les modalités d’élaboration du PAF (Plan académique de formation) actuel, déconnecté des besoins du terrain et dont les formations sont trop souvent éloignées de l’ouest de l’Académie.
Est-il besoin de préciser que l’absence de fiche de poste à jour entraîne une méconnaissance du travail effectivement réalisé par les agents. Et l’on peut raisonnablement s’interroger sur les fondements de l’organisation du travail et de la répartition des tâches, ainsi que sur la faculté de prendre en compte les évolutions réglementaires, et les nouveaux outils dans des structures où les fiches de postes sont inexistantes, ou ne sont jamais mises à jour. Autre conséquence, la multiplication des heures supplémentaires et des congés non pris.
Mettre en place de Compte Epargne Temps dans l’Académie
Nous dénonçons encore une fois, le non respect de la législation relative au compte épargne temps, que les agents de l’académie n’ont pas la possibilité d’alimenter, alors qu’il appartient à l’administration de se donner les moyens de mettre en œuvre les lois de la République. Cette demande se place aussi dans le contexte de la portabilité des droits et de recherche d’équité : les concours communs, la BIEP (Bourse interministérielle de l’emploi public), le mouvement amènent dans nos services et nos EPLE, des personnels ayant bénéficié de ce dispositif dans l’enseignement supérieur ou dans d’autres ministères ou académie, et il nous semble inéquitable de ne pas appliquer les mêmes droits à tous les personnels.
Ce sujet concerne d’ailleurs les personnels administratifs mais aussi les personnels de direction, que nous représentons également.
Mettre en oeuvre le Compte personnel de formation et le télétravail
Enfin, la CFDT et le Sgen-CFDT, sont très attachée aux possibilités de parcours professionnels des agents, à la qualité de vie au travail, et s’interrogent sur la volonté de notre académie de mettre en œuvre CPF(Compte personnel de formation) et télétravail.
Comment se fera la mise en œuvre du CPF pour les personnels administratifs, dans le contexte que nous avons décrit ? Si nous n’avons pas de réponse aujourd’hui nous souhaitons l’avoir en juin, pour les personnels administratifs comme pour les autres, à l’occasion de la présentation du PAF.
Le CTA doit aussi être consulté sur les modalités de mise en œuvre du télétravail. Comment le télétravail pourra-t-il être mis en œuvre dans l’académie, alors que les missions des agents ne sont pas formalisées dans un cas sur deux ? le préalable étant la détermination des missions pouvant être télé travaillées. Qu’allez-vous faire, Mme la Rectrice, pour permettre aux collègues qui en feront la demande d’utiliser ces nouvelles modalités légitimes de travail ?
Lire aussi toute la déclaration au CTA du 21 mars 2018