Rentrée 2022 dans le premier degré, quelle priorité ?

Mesures de rentrée dans le premier degré

Au niveau académique

Présentation par Monsieur LARZUL Secrétaire Général Adjoint du rectorat.

La Bretagne perdra encore beaucoup d’élèves à la rentrée 2022. On prévoit une baisse de 2773 au niveau académique.
L’académie profite de cette baisse d’effectifs pour redéployer des emplois sur les priorités ministérielles : plafonnement à 24 des GS CP CE1, amélioration des conditions de travail des directrices et directeurs (augmentation des décharges des directions d’école issues du Grenelle), accompagnement des politiques d’inclusion des territoires ruraux.

Le schéma d’emploi se traduit par la création de 10 emplois. Ils sont attribués à l’Ille et Vilaine dont le P/E reste décroché par rapport au reste de l’académie. La démographie demeure dynamique sur la métropole rennaise. Mais elle est en baisse au niveau du département.
Les autres départements connaissent également des baisses d’effectifs. Ils ne se voient pas retirer de poste mais n’en gagnent pas.
L’augmentation du P/E sur les 5 dernières années est de 0.48. Le rattrapage dans le 35 est de 0.55 points même s’il reste toujours décroché par rapport au niveau académique.

En résumé

Dans les départements

Pour le DASEN du 35,  les effectifs attendus ne sont pas au rendez-vous. La perte de 935 (sic) élèves permettra d’atteindre les objectifs du Grenelle.

La DASEN du 29 estime que la baisse est moindre que ce que l’on pouvait craindre dans le Finistère grâce un apport de population extérieure. Outre les mesures réglementaires elle porte une attention aux mesures qualitatives : abonder la brigade de remplacement, veiller à la filière bilingue, enseignant référent.
Être très attentif dans les fermetures de classe à la situation sociale : indicateur que fermeture de classe n’impacte pas le E/C.

Pour le DASEN du 56, dans le Morbihan la baisse est moins forte cette année.
L’an prochain -569 élèves, avec un solde d’emploi nul, cela laisse de la marge pour travailler. Il n’y a que  3 réseaux d’éducation prioritaires en étant déjà quasiment à la cible.
Ce qui distingue des 3 autres départements c’est qu’il n’y a aucun moyen de coordination des PIAL, ce qu’il faudra corriger, à hauteur d’un quart, voire un demi ETP par PIAL. L’attention portée sur les écoles de – de 4 classes, écoles avec IPS inférieures à 80,  ainsi que le fort engagement dans bilingue.

Intervention du Sgen CFDT

L’amélioration est relative, l’écart au P/E national s’accroit cette année passant de 0,18 à 0,19. Quant au P/E dans le 35 , si il progresse cette année, son écart au P/E académique ne s’améliore pas.
C’est une amélioration en trompe l’Å“il. On sait que les 10 postes ne suffiront pas à couvrir les seuls besoins en décharge supplémentaires du 35. (Nous estimons à 16 postes ces besoins pour le seul département d’Ille et Vilaine).

Sur le remplacement nous signalons que depuis 2018 ce sont 80 postes de suppléants que l’on a supprimés. Dans la situation que nous connaissons les besoins en remplacement sont particulièrement importants… et les moyens nettement insuffisants.

La priorité au primaire depuis 2017 est très relative.

De 2013 à 2018, alors que nous avions perdu 5368 élèves, l’académie s’était vue attribuer 281 postes.
Depuis 2017 nous avons perdu plus d’élèves c’est vrai (11 569) et nous avons gagné 41 postes. La notion de priorité est très relative.

Nous avions demandé dans nos questions diverses  le nombre de postes nécessaires au niveau académique pour l’amélioration des décharges de direction prévues par le Grenelle de l’éducation. La Secrétaire Générale nous a répondu que le travail d’estimation des besoins était en cours.
Cette réponse est surprenante. Comment le rectorat a-t-il présenté les besoins de l’académie au ministère alors qu’il ne connaissait pas ce chiffre ?

Toutes les organisations présentes ont voté contre ce projet (Sud avait quitté la réunion)