En préambule de ce CTA, le Sgen-CFDT s'est exprimé sur les dotations des collège, les moyens administratifs, l'orientation et les personnels AESH.
Nous tenons à remercier le rectorat et ses services de nous avoir communiqué dans des délais nous permettant de les examiner une première partie des documents du CTA. Cela simplifie le lien avec nos représentants dans les divers groupes de travail et renforce la qualité du dialogue social.
Du mieux pour les collèges mais c’est encore loin du compte
Lors du dernier CTA M.le Recteur, M. le Secrétaire général, nous avons entendu vos réponses concernant les dotations des collèges, elles ne nous satisfont pas car les moyennes masquent les réalités de chaque établissement. Quelques remontées de nos adhérents laissent penser que les collèges qui ont sollicité les DSDEN ont pu obtenir tout ou partie des moyens demandés en heures mais en étant privé d’une partie des IMP. Nous déplorons cette situation puisque génératrice d’inégalités et demandons à ce que l’an prochain les dotations réglementaires soient appliquées dès leur première notification aux collèges.
Nous souhaitons par ailleurs toujours avoir un point sur la mise en place de la réforme des collèges et notamment sur les dispositifs d’accompagnement personnalisé et dans un moindre mesure sur les EPI qui posent moins de difficultés à nos collègues. La circulaire n° 2015-106 du 30-6-2015 prévoit une présentation en CA de ces dispositif et de leur modalité de mise en œuvre qui doit permettre au rectorat d’avoir une vue d’ensemble de la situation. Notre sentiment est celui d’un manque de formation concernant l’accompagnement personnalisé.
Moyens administratifs: revoir la communication
Parmi les sujets soumis à consultation nous regrettons la faiblesse de la dotation reçue par l’Académie pour les personnels administratifs. Si elle augmente légèrement elle reste insuffisante au regard des besoins. Et ce d’autant plus que la numérisation de la communication, si elle a des avantages, entraîne aussi pour les personnels en poste dans les EPLE une surcharge de travail et un sentiment d’urgence. Le rectorat et les DSDEN doivent passer d’une communication pensée pour le papier et l’envoi sous pli à une communication pensée pour notre ère du numérique et la lecture à l’écran. Ils doivent sans doute davantage se concentrer sur le tri et la hiérarchisation de l’information plutôt que sur sa seule diffusion.
Moyens administratifs: une dotation trop faible mais des orientations à accentuer
Sur la dotation proprement dite, en l’état actuel de l’organisation des services, la faiblesse des moyens reçus par notre Académie génère des situations compliquées dans de petits établissements où la dotation est pourtant jugée insuffisante par le rectorat. Nous saluons toutefois le choix du rectorat de poursuivre le renforcement des moyens de remplacements choix que nous souhaitons voir reconduit l’an prochain, sans écarter la possibilité de créer des remplaçant titulaires ne serait-ce que sur des fonctions d’adjoint gestionnaires. Nous tenons aussi à soutenir le processus de requalification de poste mais souhaitons davantage de requalification de B en A, et nous notons l’effort fait entre le groupe de travail et le CTA.
Concernant la volonté du rectorat de revoir les barèmes de répartition des postes en EPLE nous sommes favorable à ce qu’un travail soit mené avec les organisations syndicales sur ce point. Il faut trouver un barème qui puisse intégrer les évolutions des métiers de l’EPLE , et prendre en compte les nouvelles tâches ainsi que l’impact des réformes sur les conditions de travail.
Moyens administratifs: mettre en oeuvre le Compte-Epargne Temps (CET)
La dotation ne permettra pas non plus de régler la question des heures supplémentaires non récupérées et nous le regrettons. Aussi nous souhaitons réitérer notre demande de mise en place effective du Compte Eparge Temps . Nous avons entendu l’an passé, l’ancien Secrétaire général dire que le dossier était complexe, nous souhaitons savoir où en est le rectorat à ce sujet. Sujet qui concerne d’ailleurs les personnels administratifs mais aussi les personnels de direction, que nous représentons également, faut-il le rappeler. Cette demande se place aussi dans le contexte de la portabilité des droits. Les concours communs, la Bourse Interministérielle de l’Emploi Public, amènent dans notre académie des personnels ayant bénéficié de ce dispositif ailleurs et il nous semble inéquitable de ne pas appliquer les mêmes droits à tous les personnels.
Orientation
Concernant la filière orientation nous souhaitons réitérer notre demande de création d’un mi-temps supplémentaire pour seconder la direction du CIO de Rennes, une structure qui reste trop grande au regard du nombre d’interlocuteurs en relation avec ce CIO. Et qui s’inquiète par ailleurs d’une suppression de poste administratif sur lequel nous reviendrons.
Quelques remarques également, M le Recteur, à propos de votre circulaire du 7 mars relative à la mise en place du corps des psychologues de l’Education nationale. L’exclusion des IEN IO des rendez-vous de carrière n’est pas conforme aux nouvelles modalités d’évaluation des personnels. Il nous semble donc que cette circulaire pourrait être ré écrite. Cela pourrait être l’occasion de rectifier certains acronymes. A notre connaissance l’Education nationale n’utilise pas l’acronyme COPsy, qui y figure à deux reprises, mais COP. Nos collègues sont enfin attachés à ce que le C de conseil apparaisse dans l’acronyme PsyEN EDCO.
Enfin pour terminer sur la filière orientation nous n’avons pas eu de réponse en groupe de travail concernant les personnels contractuels actuellement employés mais non titulaires d’un M2. Nous souhaitons avoir l’assurance de leur maintien dans l’emploi à la rentrée prochaine après la mise en place du corps des Psy EN EDCO. Nous souhaitons également savoir si une procédure de VAE est prévu et financée.
Réduire la précarité des personnels AESH
Concernant les personnels AESH, nous réitérons notre demande, nous savons qu’elle est coûteuse, de formations communes AESH/Enseignants. Nous demandons aussi que les temps partiels subis par les collègues AESH disparaissent car avec des quotités moyennes à 60% ils se trouvent de fait mis en situation de travailleurs pauvres et cela nie le temps de préparation, de concertation et d’échanges avec les différents intervenants.
Il serait également souhaitable de déconnecter les temps d’accompagnement du temps de classe, en effet les enfants, en particulier pour ce qui concerne l’école élémentaire, sont présents à l’école et dans les structures périscolaires bien au-delà du seul temps de classe…Or certains d’entre eux auraient besoin d’un accompagnement sur tous ces temps périscolaires.
Rennes le 28 mars 2017.