Ce CHSCT régional de l’enseignement agricole de Bretagne s’est tenu par visioconférence sous la présidence de M. Stoumboff (DRAAF-Bretagne). Le Sgen-CFDT Bretagne était représenté par Anne-Françoise Jubin-Uhel et Corinne Maubert.
Situation sanitaire des EPL bretons :
Ce tableau actualisé des cas de Covid dans l’enseignement agricole breton datant du 02/02/21 (ci-dessous) a été présenté. 163 cas Covid ont été confirmés (contre 62 au 02/11/20) depuis le 04/09/20.
Département | Établissement |
Cas apprenants |
Cas agents |
22 | Caulnes | 12 | 1 |
22 | Merdrignac | 4 | 1 |
35 | Le Rheu | 7 | 2 |
35 | St Aubin du Cormier | 4 | |
56 | Pontivy | 5 | 1 |
56 | St Jean Brevelay | 4 | 1 |
22 | Guingamp | 2 | 1 |
29 | CMK | 1 | 1 |
Périodicité:
11 cas en septembre / 8 cas en octobre / 6 cas en novembre / 2 cas en décembre / 18 cas en janvier 2021.
Pour le Sgen-CFDT, ces chiffres reflètent une situation qui hélas, tend à se dégrader. Le nombre de cas réels est probablement supérieur à ceux enregistrés. On constate sur le terrain que des apprenants touchés par le virus restent à domicile sans réaliser de test.
Faut-il pour autant réaliser systématiquement des tests au sein des EPL ?
En réponse à cette question, l’administration a indiqué que pour les élèves mineurs, il faut une autorisation parentale pour faire un test dans l’établissement. A leur retour, les jeunes doivent revenir avec une autorisation médicale. M. Stoumboff a affirmé que les procédures étaient claires et cadrées et a conseillé, si besoin était, de clarifier les choses avec la direction de chaque EPL si la procédure n’était pas bien appliquée. Il a indiqué que jusqu’à la semaine dernière, la situation était maitrisée dans les lycées agricoles bretons. Cela a récemment basculé dans un établissement (Caulnes) et on peut s’attendre à ce que ce cas se réédite malgré la vigilance de tous et de toutes, à cause du nouveau variant très contagieux.
Restauration : nouvelle règle des « 2 mètres de distance »
Nouvel élément du protocole sanitaire à respecter : éloignement de 2 mètres en restauration.
Pour leSgen-CFDT, cette mesure va dans le bon sens. Par contre, en dehors de la cantine, les apprenants sont parfois indisciplinés et chahutent…
La délicate question des tests
M. Stoumboff a indiqué que pour le bon fonctionnement du dispositif de prélèvements nasaux pour tests antigéniques dans les lycées, il faut mobiliser du personnel infirmier et du matériel adapté dans ces lycées. 3 types d’intervention sont possibles pour réaliser ces tests antigéniques : intervenants dans lycée, brigades mobiles de l’ARS, interventions en cas de cluster. Les brigades mobiles de l’ARS sont en formation pour intervenir à partir de la semaine prochaine. Dans l’enseignement agricole, des médiateurs formés par l’ARS pourront intervenir dans les établissements pour former les infirmières volontaires pour pratiquer les tests dans leur établissement. 6 infirmières sont volontaires dans l’enseignement agricole breton pour suivre cette formation sachant qu’elles bénéficieront d’une indemnisation (de 400 euros) si elles pratiquent ces tests.
Le Sgen-CFDTtient à remercier les infirmières volontaires et l’ensemble des personnels soignants qui, depuis le début de cette pandémie, ont fait preuve d’un remarquable dévouement. Cette prime est justifiée et son montant mérite d’être plus élevé.
Un numéro vert pour agent en détresse :
0 800 130 000
Pour le Sgen-CFDT, de nombreux agents sont en souffrance du fait de la pandémie. Le moral est en baisse et le cumul de fatigue est là. La dégradation des conditions de travail et de vie est réelle et touche l’ensemble de la communauté éducative. Il faut que l’administration porte une attention particulière aux personnels. Même si le nombre d’arrêt maladie n’augmente pas significativement depuis le début 2020, il serait pertinent de repérer les collègues en souffrance, connaître le nombre d’appels téléphoniques de collègues en détresse au numéro vert du ministère.
M. Stoumboff : concernant la situation psychologique difficile de agents et des jeunes, «on est lucide sur les dégâts de cette crise sanitaire et la réaction actuelle d’éviter à tout prix le confinement le prouve».
H. Renaut (ISST) concernant le N° vert du ministère, indique qu’il y a des appels nombreux. Ce N° est destiné à tout agent qui a besoin d’écoute et de conseils.
M. Stoumboff indique que ce N° n’est pas vraiment mis en avant à la DRAAF et peut être pas non plus dans les établissements.
Pour le Sgen-CFDT,il faut mettre en avant ce numéro vert à la DRAAF comme dans les EPL. Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreux dispositifs sont déployés par l’État pour répondre aux problèmes du quotidien des Français, et en particulier des personnes les plus vulnérables. À côté des numéros d’urgence et d’écoute les plus connus, plusieurs dispositifs existants ont été fédérés via le numéro vert
0 800 130 000(anonyme et gratuit, disponible 24h/24, 7j/7) mis en place par l’État dès début février.
LeSgen-CFDT encourage les agents à se saisir de cet outil car au bout du fil, il y a de vrais professionnels indépendants et à l’écoute des personnes.
Pas de portes ouvertes !
M.Stoumboff a indiqué que des décisions très strictes ont été prises jeudi dernier. Il n’y aura pas de journées portes ouvertes. Le préfet a pris des instructions fermes mises en application par le DRAAF. Les établissements qui n’ont pas suivi ces instructions ont été visités par les gendarmes. Les établissements privés doivent suivre les mêmes instructions que les établissements publics. Ces consignes sont valables pour tous. Les gendarmes sont et seront mobilisés
Le Sgen-CFDTestime qu’il est important que tous suivent la même règle et est intervenu en ce sens au niveau ministériel. L’absence de journées portes ouvertes est contraignante mais les établissements peuvent s’organiser pour mettre en place des outils alternatifs sur internet (vidéos, ppt, pdf, prise de RDV individuels du lundi au vendredi en effectif réduit). M. Stoumboff encourage à organiser des visites (en respectant les gestes barrière et les jauges) pour les profs principaux des collèges environnants.
Un personnel à risque en télétravail peut-il se voir imposer d’être mis en arrêt maladie ?
Les agents qui sont en ASA ou en télétravail doivent avoir un aménagement de poste si c’est possible. L’ASA et le télétravail sont des positions d’activité. Un chef d’établissement ne peut pas demander un arrêt de travail. Un agent à risque peut demander à rencontrer un médecin de prévention qui fera un retour administratif sans dévoiler sa pathologie médicale. En cas de doute, contactez vos élus bretons Sgen-CFDT.
Comment saisir le médecin de prévention ? L’agent peut demander directement une visite du médecin de prévention. L’administration peut aussi saisir un médecin de prévention et l’agent ne peut pas s’y substituer.
Pour le Sgen-CFDT, dès qu’un certificat médical existe, l’établissement doit tout mettre en œuvre pour respecter la prescription médicale.
Impacts de la COVID sur les PFMP (structures d’accueil fermées ou refus d’accueil des élèves).
Sur les PFMP des mesures ont été prises pour adapter le nombre de semaines de stage. C’est problématique pour les formations de la filière « service » mais les établissements s’adaptent. Si des apprenants n’ont pas pu valider le nombre de semaines minimum de stage, il faudra directement faire remonter ces éléments à la DGER et au SRFD.
Organisation des examens en 2021
M.Stoumboff a indiqué que les épreuves anticipées du bac passent en contrôle continu. On suit les instructions de l’EN. Pour les autres épreuves, on suit les informations de la DGER au fil de l’eau. Les réponses aux questions spécifiques sont dans les FAQ du ministère : https://agriculture.gouv.fr/covid-19-faq-enseignement-agricole
Evolution des établissements agricoles publics du Morbihan : enjeux et calendrier
M. Stoumboff informe qu’un travail de réflexion approfondi est engagé avec le président du conseil régional, dans le but de redonner des perspectives à St Jean-Brevelay et Hennebont. La question de l’accompagnement des agents sera traitée en temps et en heure. Pour le moment, il importe que les équipes bâtissent un projet ambitieux sur ces deux sites. Le DRAAF souhaite que les équipes de direction des établissements proposent une méthode sur un calendrier allant jusqu’en juin. Il souhaite que tous les agents puissent s’exprimer.
Le Sgen-CFDT souhaite avoir plus de précision sur les échéances à venir. M. Stoumboff précise que s’il y a des évolutions radicales, il faudra du temps. Si les conclusions arrivent en juin 2021, on pourra mettre en place à la rentrée 2022 en étant très optimiste. Mais les évolutions statutaires se feront forcement au 1erjanvier, donc les changements s’opéreront en 2023 dans le meilleur des cas.
Le Sgen-CFDT souligne la vive inquiétude des personnels (qui s’ajoute à la crise sanitaire ce qui fait beaucoup). M. Stoumboff : ne pas nous soupçonner qu’il se passe des choses en cachette. Le mois de janvier a filé assez vite et il ne s’est rien passé. Bien sûr, l’accompagnement des personnels individuellement fait partie de nos missions. Un seul et unique établissement devient un scénario possible, même si ce n’est pas une solution en soi. L’intérêt d’une fusion c’est de devenir plus fort et « plus riche ». St Jean-Brevelay va bien financièrement car il y a eu un très gros travail ces dernières années. L’idée est de présenter un projet ou en unissant les compétences, on se donne des perspectives supérieures à la somme des perspectives actuelles. L’idée n’est pas d’économiser un poste de directeur, cela n’a aucun intérêt. Aux équipes de se rencontrer et échangercar la conclusion n’est pas écrite. Nous devons avancer. Les services de la DRAAF et du conseil régional participeront à toutes les réunions et M. Stoumboff interviendra aussi dans ce processus.
Le Sgen-CFDTsuivra très attentivement la progression de ces travaux au niveau local comme au niveau national.Il sera force de propositions dans l’intérêt des agents et du service.
Suivi régional : Anne-Françoise Jubin Uhel, Corinne Maubert
Suivi national : Jean François Le Clanche.