Mme Bili, directrice de cabinet de l'ARS Bretagne, a présenté un point de situation au 16 février 2022, le rectorat a présenté l'état des mesures en place. Si la situation sanitaire s'améliore, elle appelle quand même vigilance. Et les réponses de notre administration restent à courte vue.
Avis du Sgen-CFDT : de bonnes nouvelles, ne pas se réjouir trop vite et an-ti-ci-per !
Si les nouvelles sont rassurantes, il faut tenir compte de l’effet vacances sur la dynamique de l ‘épidémie. Il ne faudrait pas non plus oublier la mortalité liée à Omicron (plus de 300 morts par jour) et de l’arrivée possible du sous-variant Omicron. Il convient en outre de considérer les effets médicaux à long terme de l’épidémie.
Le Sgen-CFDT Bretagne a donc tenu à rappeler la nécessité de la vigilance de la prudence et de l’anticipation à l’heure où des levées de restriction se profilent.
Le point de l’ARS, du rectorat et nos réactions. 👇🏻
Une Vague Omicron arrivée vite : une décrue nette mais plus lente
L’ARS constate des taux d’incidence deux fois moins élevés qu’avant les vacances au moment du point de situation du 26 janvier. Les chiffres encore élevés sur le Finistère s’expliquent par le fait que la vague Omicron a touché ce département plus tard, la décrue se fait donc en décalé.
Ce sont des résultats similaires à ceux de l’hexagone.
Le taux d’incidence des 0-11ans diminue plus vite, en raison des vacances scolaires et parce que 35% d’entre eux ont été contaminés par la vague Omicron.
En revanche, le taux de positivité reste élevé (35). Cela s’explique en effet par un biais dû à un meilleur câblage et à un nombre plus élevé de tests sur les personnes symptomatiques.
Rappel : le taux de positivité correspond au nombre de personnes testées positives pour la première fois depuis 60 jours rapporté au nombre total de personnes testées positives ou négatives sur une période donnée (Ndlr en France le taux de positivité actuel est de 28.3).
| 22 | 29 | 35 | 56 | Bretagne | France | |
| Taux d’incidence par habitant | 1351 | 1625 | 1307 | 1341 | 1382 | 1393.4 |
| Taux d’incidence 0-11 ans | 1790 | 2000 | 1460 | 1300 | ||
| Taux d’incidence 0-12 ans | 2771 |
Ndlr : nous essaierons de compléter les données manquantes (informations données très rapidement)
Le nombre d’hospitalisation est en baisse mais reste élevé.
On dénombre en Bretagne 615 hospitalisations pour motif de covid dont 92 en réanimation, soit 20 patients en moins toutes les 48 h.
A la rentrée, un risque limité de rebond
Le sursaut de contamination risque d’être moins important, il y aura « désinflation », autrement dit on peut prévoir un ralentissement de la baisse et une stabilisation d’ici un mois.
Campagne de vaccination : celle des 5-11ans en panne, des risques réels qui pourraient être évités.
La Bretagne se place en 1ère place pour la couverture vaccinale et l’administration de la dose de rappel.
85% des personnes éligibles l’ont faite. Il faut rappeler l’échéance de la désactivation du pass vaccinal 4 mois après la 2ème injection à compter du 15 février.
On peut aussi se satisfaire des taux de vaccination à deux doses pour les 12-17 : 93% (25% pour la 3ème dose qui n’est pas obligatoire pour cette tranche d’âge).
En revanche il y a une réelle difficulté concernant la vaccination des 5-11 ans : 6.5% seulement sont vaccinés.
Or l’enjeu est de taille :
Sur l’ensemble des enfants touchés, la moitié d’entre eux ne présente pas de co-morbidité.
Forte mortalité, PIMS et risques pour les adultes
Il faut donc le rappeler, le covid provoque des PIMS. Proche de la maladie de Kawasaki, le syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS ou MIS-C) touche principalement les enfants ayant contracté le Covid-19.
Les PIMS sont généralement déclarés entre 4 et 6 semaines après un test positif au Covid-19, que ceux-ci aient été malades ou asymptomatiques.
Sous-variant Omicron, problème des covids longs : un coût sanitaire à garder à l’esprit
Le Sgen-CFDT Bretagne demande de ne pas baisser la garde trop vite. Le sous-variant d’Omicron BA-2 représente 95% des contaminations au Danemark. Psi nous connaissons à notre tour ce sous-variant encore plus contagieux, une reprise épidémique est possible.
Pour le Sgen-CFDT Bretagne il ne faut donc pas être trop « rassuriste » !
Mesures de qualité de l’air : Peu d’avancées
Nous rappelons la nécessité du dialogue avec les collectivités territoriales sur l’achat des capteurs de CO2. Concernant les actions mises en place dans les lycées par la région, le rectorat ne semble pas au courant.
Allègement du protocole
Le protocole sanitaire passera du niveau 3 au niveau 2 dans le premier degré pour l’ensemble du territoire métropolitain au retour des congés d’hiver
Ce changement signifie notamment :
- la fin de l’obligation du port du masque en extérieur pour les élèves de l’école élémentaire et les personnels ;
- la possibilité de pratiquer à nouveau des activités physiques et sportives en intérieur sans port du masque (mais avec respect d’une distanciation : les sports de contact ne sont donc pas autorisés sans masque) ;
- l’allègement des règles de limitation du brassage (par niveau ou groupe de classes plutôt que par classe), notamment pendant les temps de restauration.
Le port du masque dans les espaces intérieurs demeure à ce stade requis dans les espaces clos. (Pour les personnels et les élèves de six ans et plus).
Le niveau 2 du protocole sanitaire continuera à s’appliquer dans le second degré.
S’agissant du dépistage :
- A compter du 28 février, Les élèves, comme les personnels n’auront plus à réaliser qu’un seul test (autotest ou test antigénique) à J2 au lieu de trois (J0, J2 et J4) ;
- La présentation d’une déclaration sur l’honneur des responsables légaux des élèves attestant de la réalisation des tests ne sera plus exigée.
Approvisionnement en masques
Le Sgen-CFDT Bretagne dénonce un problème d’acheminement des masques à l’école primaire.
La livraison en circonscription implique que les directrices et les directeurs doivent aller chercher les masques sans ordre de mission, avec leur véhicule et sur leur temps personnel.
L’acheminement sur les derniers kilomètres repose essentiellement sur le volontarisme des directrices et directeurs d’école.
Mme Lamotte d’Incamps note la question et nous promet une réponse lors du prochain point.
C’est une revendication du Sgen-CFDT Bretagne comme des autres syndicats présents à cette visio (FSU, UNSA, CGT).
Remplacement : faute d’attractivité et d’anticipation, des difficultés à recruter.
Dans le 1er degré
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22 | 29 | 35 | 56 | Académie |
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Recrutement des PE pour la gestion du remplacement |
11 | 13 | 16 | 11 | Le rectorat a procédé en tout à 51 recrutements. Il travaille actuellement pour procéder à d’autres recrutements. |
Le Sgen-CFDT Bretagne note que l’on en était 53 recrutements avec l’annonce de 15 recrutements en cours le 26 janvier.
Y aurait il un problème d’attractivité sur ces postes ?
Selon le rectorat, il y a eu 3 démissions, certains ne sont restés que quelques jours.
Nous rappelons que l’on dénombrait 506 classes fermées pour absence de remplaçants avant les vacances, on ne couvre même pas 10% du besoin.
Le DASEN du 56 ajoute qu’il y a également des contractuel·les qui sont tombé·es malades, à cela s’ajoute le phénomène de concurrence avec le privé.
Renfort administratif 1er degré
38 recrutements pour une cinquantaine de circonscriptions, l’objectif d’une aide administrative par circonscription n’est pas atteint.
Dans le Finistère 11 circonscriptions sur 15 étaient couvertes mais 4 ont abandonné.
AED et médiateurs LAC
30 recrutements en EPLE et 20 pour assurer les suppléances pour cause de maladie (106 suppléances ont été faites). Les renforts sont là pour couvrir la fin de l’année scolaire en particulier les gros internats ou établissements connaissant de grosses difficultés.
Au total le rectorat a recruté 55 médiateurs LAC.
Dans le 2nd degré
Le rectorat a procédé à 70 recrutements dont 10 en anglais et 5 en Svt. Nous en étions à 67 le 26 janvier, il y a là aussi une difficulté à recruter.
Mr Larzul indique que ces recrutements ne seront pas prolongés au delà de la fin de l’année scolaire.
L’avis du Sgen-CFDT Bretagne
Nous déplorons à nouveau une absence d’anticipation, analyse sur laquelle nous rejoignent l’UNSA et la CGT.
La crise sanitaire dure depuis plus de 2 ans. Ainsi, continuer à penser la situation comme une situation de crise, ne pas anticiper, nous amène à la situation d’aujourd’hui.
Les difficultés de remplacement s’anticipent. Cette gestion dans l’urgence ne peut pas durer, surtout dans un contexte aussi peu attractif.
Télétravail dans les services déconcentrés
Nous avons demandé à Mme la Secrétaire Générale quelle serait la politique du rectorat concernant le travail à distance des personnels administratifs du rectorat et des DSDEN.
Mme Lamotte d’Incamps nous a dit vouloir faire preuve de souplesse, pas de retour au 100% présentiel pour le moment. On reste sur la possibilité ouverte d’au moins 3 jours à distance. Elle a dit souhaiter une pérennisation du télétravail. Nous en prenons bonne note !