Lors du comité technique académique de juin, le rectorat a présenté le plan de formation continue pour l'an prochain à destination de tous les personnels. Verdict : doit mieux faire.
Des avancées …
La Dafpen a présenté une nouvelle méthode et de nouveaux objectifs dans le cadre des Ecoles académiques de la formation continue :
- donner plus de visibilité à l’offre de formation. Depuis des années, le Sgen-CFDT Bretagne réclame de donner les dates et lieux de formation lors de l’inscription. Si la réponse demeure identique – il est très compliqué de les indiquer en septembre – enfin le rectorat a entendu la demande. L’idée serait donc de proposer deux ou trois campagnes d’inscription dans l’année avec plus de précisions sur les modalités de formation.
- proposer davantage de formations avec des modules d’initiation et d’approfondissement dans l’objectif de créer des parcours de formation.
- proposer davantage de formations inter-catégorielles. Là encore, c’est un point que nous revendiquions depuis des années. Cela reste cependant encore très formel : les 6 axes du plan académique sont repris pour toutes les catégories pour faciliter cette mutualisation. Le nombre de formations ouvertes à plusieurs catégories demeure faible. Le Sgen-CFDT Bretagne est intervenu pour ouvrir certaines formations à d’autres catégories que celles initialement prévues (cf infra) et poursuivra en ce sens.
- poursuivre le processus d’enquête auprès des usagers pour avoir une meilleure adéquation de l’offre aux besoins. L’an prochain, ce sont les personnels du 1er degré qui seront sondés.
…Mais de grosses lacunes
Malgré ces avancées que nous approuvons, notre vote s’est porté contre ce plan.
En effet, de gros points noirs demeurent, concernant le volume global de formation mais aussi l’équité entre catégories de personnels.
Pas de remplacement = pas de formation
En volume global, le taux de formation demeure faible. Si le plan académique paraît très volumineux, en réalité, il touche trop peu de personnels en raison des problématiques du remplacement.
Ainsi nous avons eu de nombreuses remontées de collègues pour indiquer des refus de formations faute de remplacement. Parfois, ce sont les collègues eux-mêmes qui sacrifient leurs souhaits de formation par crainte de mettre leur équipe en difficulté.
1er degré et AESH : les parents pauvres
Pour les AESH, la problématique est la même, pas de pôle de remplacement. Mme la DRH nous indique avoir les mêmes taux de renonciation que dans les autres catégories mais cela ne tient pas compte, là encore, de la proportion de collègues qui, se sentant coupables de laisser un élève en situation de fragilité sans appui, se privent de formation.
Dans le 1er degré, les choix offerts aux collègues sont rares voire inexistants, tout est en public désigné. En outre, le rectorat nous présente un prétendu plan académique qui s’apparente plutôt à une redite de formations inter-catégorielles auxquelles en réalité les PE n’ont pas accès ou à une compilation de plans départementaux plus ou moins lisibles.
Le Directeur académique des Côtes d’Armor annonce un travail sur l’évolution de l’offre de formation. Mais selon lui, il lui faudra 2 ou 3 ans pour aboutir. Afin de tenir compte des besoins en remplacement, l’administration identifierait des périodes pour mobiliser des remplaçants, notamment en début d’année, au sein des bassins.
Le tutorat et les échanges entre pairs : c’est bien mais pas suffisant
- Pour les personnels administratifs, de retour sur leur lieu d’exercice, le travail non fait reste à faire, ce qui est un frein à la formation.
- le tutorat qui représente une grande part des formations pour cette catégorie de personnels, c’est certes chouette mais ça prend du temps. Le rectorat ne compense cet investissement ni par une rétribution ni par un temps de décharge. Enfin le tutorat devrait compléter des formations à part entière.
- les constellations ont pour unique sujet les maths et le français, parfois même en imposant l’intitulé du sujet. Or les collègues sont demandeurs de certaines formations notamment sur l’inclusion. La conception de la formation est encore beaucoup trop descendante.
EN SAVOIR PLUS
|