Grève le 29 ou du bon usage de ses forces

Des syndicats appellent à faire grève le 29 septembre 2022. Le Sgen-CFDT Bretagne a fait jouer sa démocratie interne pour savoir s'il rejoignait cet appel ... ou pas.

Non à un allongement de durée de cotisation retraite

Les raisons de mécontentement et d’inquiétude ne manquent pas. Nous les partageons largement. La CFDT a clairement exprimé son opposition à un allongement de la durée de cotisation pour les retraites. 

Pouvoir d’achat : peut mieux faire

La CFDT s’est également exprimée fortement sur la nécessité de revaloriser les salaires et d’apporter des aides ciblées face à l’inflation.
La CFDT-Fonctions Publiques n’est pas inactive non plus et a fait des propositions lors de la conférence salariale au Ministère de la Fonction Publique, le 15 septembre, le noyau dur du problème restant le gel du point d’indice.

Sur le pouvoir d’achat la CFDT s’est associée au communiqué intersyndical pour la préservation du pouvoir d’achat publié à la mi-jullet

Garder des capacités de mobilisation pour la suite !

Bien des incertitudes demeurent, qu’il s’agisse de retraite, de revalorisation salariale dans l’Education nationale ou de réformes annoncées (Lycée Professionnel notamment).

Faut-il pour autant faire grève d’ores et déjà ? La question peut se poser.
La CFDT n’appelle pas à la grève du 29 septembre, au niveau national seules trois organisations (sur les 8 représentatives) appellent à ce mouvement : la CGT, la FSU et SUD
La Fédération des Sgen-CFDT n’appelle pas non plus et à notre connaissance aucun Sgen Académique ne s’associe à ce mouvement.
Pour autant nous avons dans les syndicats une autonomie d’action et de décision. Nous nous sommes appuyés sur des modalités démocratiques de prise de décision.
Nous avons donc  sollicité notre conseil syndical, élu par les représentant·es des adhérent·es au dernier congrès. Une très large majorité a voté pour ne pas appeler à la grève, prenant en compte la stratégie d’action et sans mettre en cause le fond.

D’autres moments à venir nécessiteront des expressions d’opposition. Il est nécessaire de prévoir une gradation des actions. Un jour de grève implique que des agents de l’Etat sacrifient un trentième de salaire. Et cette modalité a souvent été un coup d’épée dans l’eau ces dernières années… Il nous faut en tenir compte, d’autant plus dans ce contexte de perte de pouvoir d’achat !

Pour aller plus loin :

réécouter l’interview de Laurent BERGER dans l’émission « questions politiques » du dimanche18 septembre sur France Inter (il s’y exprime sur l’appel du 29 septembre à 22’05 »)