Le dernier comité technique avant les élections professionnelles devait se tenir le 10 novembre. Il se tient finalement ce 22 novembre.
Retrouvez ci-dessous la déclaration préalable du Sgen-CFDT de l'académie de Rennes
Dernier CTA
Ce comité technique académique sera, sauf imprévu, le dernier de ce mandat.
Il sera même le dernier à porter ce nom, puisque cette instance sera remplacée par un CSA académique à l’issue des élections professionnelles.
Quoi que nous pensions de cette évolution et de ses finalités, le Sgen-CFDT forme le vœu que cette nouvelle instance puisse être un lieu de travail et de débat, dans un esprit constructif.
Nous formons le vœu que ce nouveau CSA soit un lieu de négociation et de décision, au bénéfice des personnels et des usagers.
Nous formons le vœu que les enjeux capitaux de la santé, de la sécurité, et de la qualité de vie au travail des personnels, désormais délégués à une formation spécialisée issue du CSA et non plus au CHSCT, n’en soient pas moins bien traités et considérés.
Nous formons enfin le vœu que les CSA déclinés à l’échelon départemental soient des instances qui servent authentiquement le service public d’éducation et tous les personnels qui le font vivre au quotidien.
Un bilan de rentrée bien tardif
Ce CTA de rentrée, le dernier donc, permet à la fois de dresser un bilan de rentrée et de faire un peu de prospective.
Pour le bilan nous commencerons par un point de calendrier. C’est ici une tradition que le premier Comité technique se tienne à la mi-novembre. L’accélération des calendriers, la multiplication des problématiques, les tensions multiples qui touchent notre système éducatif justifieraient de l’avancer à l’avenir.
De fin juin à mi-novembre ce sont presque 6 mois écoulés sans la tenue d’aucune instance de dialogue social.
N’est-ce pas, d’ailleurs, cette lacune qui a conduit les OS à demander une audience plus tôt dans l’année et vous a conduit, madame la SG, à nous recevoir le 6 octobre ?
Voie pro : halte à la réforme sans les personnels
Nous devons lors de ce comité technique nous pencher sur la carte des formations professionnelles à la rentrée 2023.
Il est impossible d’évoquer ce sujet sans parler des inquiétudes de nos collègues de la voie professionnelle. Ces inquiétudes les ont mené·es à faire massivement grève le 18 octobre à l’appel, chose inédite jusque-là, de toutes les organisations syndicales.
La voie professionnelle a besoin de visibilité et de stabilité. Après 3 années de réforme sur les familles de métier, obliger les collègues à de nouveaux changement dans l’urgence n’est pas sérieux.
Prétendre augmenter la durée des période de stages sans réduire les enseignements généraux, mais sans dire comment ni quand, c’est plonger les personnels dans l’inquiétude sur leurs conditions de travail et sur la pérennité de leurs postes.
Nous sommes en désaccord avec l’analyse de la situation qui conduit à cette volonté de réforme. Combien de fois avons-nous entendu qu’il fallait revaloriser cette voie ? Combien de fois avons-nous constaté qu’elle manquait de mixité sociale ? Et combien de tentatives faites en ce sens sans réel succès ?
Mais pourquoi ne se pose-t-on pas plutôt la question en amont ? Qu’est-ce qui amène à la gare de triage en 3ème ? Et surtout, pourquoi cette dichotomie entre la voie pro d’un côté et les voies générales et technologiques de l’autre ?
Prudence sur la carte des formations… surtout sans moyens
C’est la raison pour laquelle nous demandons la plus extrême prudence dans l’élaboration de la carte des formations initiales.
Des filières pourtant porteuses d’avenir peuvent mettre du temps à se remplir, semblant peu attractives aux élèves ou trop éloignées de leur domicile. Cela nécessite un travail de fond. Tout comme il faut du temps pour accroître la mixité filles-garçons (avec plus de filles en production).
Anticiper l’augmentation des moyens à attribuer sur le bassin rennais peut sembler logique. Mais sans fragiliser les autres ! Vous évoquez à ce sujet des réductions de capacité ou des gels d’ouverture de divisions à très faible effectif. Quel sens mettez-vous derrière les termes « très faible effectif » ? Combien ? Des réductions en quelle proportion ? et où ? Là encore, vous imaginez le potentiel effet anxiogène de telles annonces !
Bilan : un manque d’attractivité aux effets bien visibles
Concernant le bilan de la rentrée 2022, nous avons déjà fait part de nos remarques lors de l’audience du 6 octobre. Disons tout de même que le manque d’attractivité de nos métiers a été visible, et pas seulement dans les media.
Nous y reviendrons lorsque nous étudierons ce point de l’ordre du jour.
Nous remarquons cependant que le document est moins complet que l’an dernier. Le bilan des emplois n’y apparait pas et nous le regrettons.
Merci de votre écoute.