Rentrée 2nd degré : encore des suppressions… et pas de projet

Encore des baisses de moyens : -34 emplois, la démographie a bon dos

En LP, une bonne nouvelle… vraiment ?

HSA, en veux-tu, en voilà

Dans la dotation des Lycées 15,5 ETP HP et 8,9 ETP en HSA n’ont pas été utilisés alors que des besoins ont été réclamés dans de nombreux établissements.

En collège c’est l’inverse : 3.7 ETP HP et 8,7 ETP HSA ont été consommés en plus de ce qui était prévu.

On pourrait imaginer un réajustement pour la rentrée 2023 mais… au collège on diminue de plus de 20 ETP (19.9 ETP HP et 8.7 ETP HSA) par rapport a ce qui a été réellement consommé en 2022.

En LGT on diminue de 8 ETP HP et on augmente de 14 ETP HSA. Sachant que le rectorat n’a pas réussi à faire absorber ces HSA en 2022, il semble totalement illogique d’en prévoir davantage pour 2023.

À QUOI SERT L’ÉCHELON ACADÉMIQUE ? 

En collège pas de priorité ni de projet

Le rectorat présente ses priorités : maintenir le taux d’encadrement, donner la dotation de base en collège.

Accorder la dotation de base, ce n’est pas ce que nous appelons une priorité mais une obligation légale ! Où est donc la priorité et le projet de notre académie pour nos collégiennes et nos collégiens ?

En Lycée Général et Technologique

Il s’agit de financer l’heure et demi de maths du tronc commun en 1ère pour tous les élèves qui ne suivent pas la spécialité.

Seul véritable choix de notre académie – et ce depuis la mise en place de la réforme – le rectorat accorde une dotation spécifique aux lycées de petite taille pour leur permettre d’offrir un choix de spé minimum. Attention, ne rêvons pas, il s’agit juste de réussir à proposer les 7 spé les plus communes… Et la dotation – 7.1 Équivalents Temps Plein – n’a rien de mirobolant.

Vision comptable et rien d’autre

Seul point positif les efforts continus sur l’inclusion.

On a une académie de l’excellence donc on n’aurait pas besoin de projet ?

L’échelon académique ne sert-il donc qu’à gérer la pénurie et à répercuter en urgence des consignes qui n’ont pas été anticipées comme la suppression de la technologie en 6è et de facto la mort du concept de l’enseignement intégré des sciences sans aucun débat pédagogique ni concertation ? Sans même aucun texte officiel à l’appui ?

Ce n’est pas parce qu’on est une académie de l’excellence qu’il n’y a pas de problématique spécifique et on peut rappeler notamment le pourcentage d’illettrisme dans les Côtes d’Armor qui est supérieur de 1 pt à la moyenne nationale.

Les Côtes d’Armor confirment un taux à 6,1% pour les jeunes en très grande difficulté scolaire et dépassent la barre des 12 % de jeunes en difficulté (12,8 % en 2019). Le seuil des 10 % de jeunes en difficulté est atteint dans le Finistère et le Morbihan (9,9 %).

(extrait du plan régional de prévention et de lutte contre l’illettrisme de Bretagne 2021-2025).

« Les résultats de la Bretagne se situent en-dessous de la médiane nationale de 11,5 % en 2019 pour les jeunes en grande difficulté et de 4,63 % pour les jeunes en très grande difficulté, sauf les Côtes d’Armor qui connaissent une situation plus détériorée en se plaçant au-dessus des médianes nationales dans les deux catégories pré-citées. » (ibidem)

Remplacement

Le rectorat a sous-évalué le besoin en  remplacement en 2022 puisqu’il a fallu ajouter  63.1 ETP. Il avait prévu dans son budget 618 Équivalents Temps Plein budgétés. Il en a utilisé 681. Certes, cela peut s’expliquer par les absences COVID. Mais on peut se demander, vu la pyramide des âges de notre académie, s’il ne faudrait pas anticiper des moyens supplémentaires pour les prochaines années. Or pour 2023, aucune augmentation n’est prévue.

Le rectorat reconnaît des tensions de remplacement sur certaines catégories comme les personnels de direction ou les AED.