Un pacte ou un bide dans l’académie de Rennes ?

Lors du comité social académique du mardi 17 octobre, la secrétaire générale a fait un point d'étape sur le pacte dans l'académie de Rennes.

Ce point d’étape concerne la période jusqu’à la mi-octobre. Les chiffres donnés expriment le pourcentage de dépense de l’enveloppe attribuée. À chaque fois est cité « le top 3 » des missions choisies. Enfin, si on peut parler de top 3 pour des scores aussi peu élevés !

Le premier degré a consommé 18% de l’enveloppe dont 28% pour le soutien en 6ème, 25% pour l’aide aux élèves en difficulté et 21% pour les stages réussite, école ouverte.

Les collègues du second degré en ont consommé 19% avec d’importants écarts selon le lieu d’exercice : 10% en LP, 21% en LGT et 24% en collège.

Au collège sur les 24% de pacte, c’est la brique devoir fait qui a généré le plus de pacte, 37%, suivie par le Remplacement de courte durée pour 33%, et 13% pour les dispositifs innovants.

En Lycée Général et Technologique, sur les 21%, vient en tête la brique du Remplacement de courte durée pour 46% puis les projets innovants pour 23%, et enfin la découverte métiers pour 11%.

En Lycée Professionnel, sur les 10% de pactes :

  • 18% concernent la découverte métiers,
  • 17% les projets innovants
    1983 enseignant·es ont accepté des parts fonctionnelles.

L’avis  du Sgen-CFDT Bretagne

Nous ne sommes pas surpris par de tels résultats. Ce n’est pas faute d’avoir dit à plusieurs reprises que le pacte ne répondait pas aux demandes ni aux enjeux. Les collègues travaillent déjà beaucoup, trop selon les enquêtes mêmes du ministère.
Les enseignant·es n’ont pas besoin de travail en plus mais d’un meilleur salaire et de plus de reconnaissance de ce qu’elles/ils font déjà. Dans une académie où la moyenne d’âge d’exercice est plus élevée qu’ailleurs, on devrait plutôt bénéficier de décharges et d’aménagement de service en fin de carrière !

Les conseils du Sgen-CFDT Bretagne

Pour le second degré, les HSE et les IMP existent toujours. Il ne faut pas hésiter à les réclamer.

Les protocoles de remplacement doivent comporter des délais raisonnables de prévenance. Par ailleurs, nous incitons les collègues à également y faire préciser un nombre maximal d’heures supplémentaires. Cette indication d’un maximal horaire permettrait de garantir l’équité entre collègues et d’éviter les dérives délétères pour la santé. Enfin, une attention sur la répartition des missions entre femmes et hommes serait judicieuse. Cela peut se traduire par une communication genrée au moins sur la mission du remplacement.

Enfin, nous rappelons que les personnels de direction comme leurs équipes ne doivent recevoir aucune pression quant à la réalisation d’objectifs sur le taux de remplacement dans leur établissement.