Formation continue, à quand un vrai plan de formation pour les PE ?

Le Sgen-CFDT Bretagne revendique une amélioration de la formation continue pour les personnels de l'académie, tout particulièrement pour les PE

Les rapports se suivent faisant toujours les mêmes constats,formation continue

la formation continue des enseignants français est déficiente, en particulier dans le premier degré.
L’enquête Talis 2013 (OCDE) pointait déjà le malaise grandissant des professeurs des écoles, devant l’inadaptation des formations initiale et continue, qui ne donnaient pas suffisamment d’outils pédagogiques pour répondre à l’hétérogénéité grandissante des publics et aux changements très rapides de la société.
6 ans plus tard l’enquête TALIS 2018 (publiée en juin 2019) conclut : « Les enseignants français dressent un constat peu satisfaisant de leur formation initiale : un enseignant sur deux exprime un besoin élevé en formation pour l’enseignement aux élèves ayant des besoins éducatifs particuliers. Ils expriment un sentiment d’efficacité personnelle dégradé en comparaison de leurs voisins européens, en matière d’enseignement, de gestion de classe et d’engagement des élèves. »

Dans le même temps, un rapport de l’inspection générale (IGEN et IGAENR) met en avant la plupart des constats que nous faisons dans les écoles :
– pas de recensement des besoins ni des demandes de formation exprimés par les collègues
– aucune formation sur initiative individuelle
– des animations pédagogiques en circonscription qui se font sur des temps peu adaptés, dont les contenus sont peu articulés aux réalités professionnelleset sous estiment les difficultés de mise en œuvre : des séquences de langage présentées avec 4 élèves quand nous en avons en réalité 25 ou plus
– des formateurs peu ou pas formés
– un pilotage académique défaillant voire inexistant de la formation continue du premier degré.
Au final, un constat largement partagé d’une formation inadaptée aux attentes des PE, peu efficace au regard des attentes institutionnelles et réduite pour l’essentiel aux 18 heures d’animation pédagogique alors que 73% des collègues considèrent qu’elles ne permettent pas d’améliorer leur pratique professionnelle.

Lors du Comité Technique Académique (CTA) de juin 2019

le Sgen CFDT s’est prononcé, tout comme l’an dernier, contre le Plan Académique de Formation. Les améliorations sont tellement minimes que nous ne pouvons nous en satisfaire. La formation premier degréreste le parent pauvre d’un Plan Académique de Formation insuffisant dans son ensemble.

Cette année 95% des 380 formations du premier degré sont réservées à un public désigné,

quand cela ne concerne que 60% des 516 formations du second. L’an dernier, selon le bilan social académique, seule 17 % des journées de formation étaient consacrées au premier degré, alors que ses personnels représentent 33% des personnels alors que dans le même temps, 59% des journées étaient destinées au 2D pour39% des personnel.
Tout se passe comme si la formation des professeurs des écoles n’était pas une priorité de l’institution… Ainsi un petit livre orange nous semble tenir lieu de formation à l’apprentissage de la lecture !
Il y a pourtant une contradiction à pointer de façon systématique l’importance des premières années de scolarité et dans le même temps de ne pas se donner les moyens de former les personnels qui en ont la responsabilité….
Lors de ce dernier CTA de l’année scolaire 2018 2019 le Recteur nous a promis un Groupe de travail sur la formation continue. Le Sgen-CFDT y portera encore une fois ses revendications pour une véritable formation continue dans le premier degré !