Le Comité Social d'Administration Spécial Départemental (CSA SD) s'est réuni le 27 août. Le directeur académique, après avoir proposé 7 postes pour compenser les suppressions, en a proposé 6 autres. Explications
Déclarations des syndicats
Les déclarations liminaires abordent essentiellement la situation nationale, l’instabilité gouvernementale, les économies budgétaires, mais aussi les conditions de travail des directeurs et directrices, la question des effectifs par classe et les suppressions de postes malgré des difficultés accrues au sein des classes…
Réponse du directeur académique
Mr Favre, en réponse à ces déclarations, évoque les efforts particuliers faits dans la carte scolaire pour la rentrée 2025. Il cite en particulier les moyens pour décharger et accompagner davantage les directeurs et directrices. A propos du « plus de maitres que de classes », il évoque les cas de certains sites comme Guingamp, Loudéac et Paimpol. Ces écoles bénéficient de support d’emploi pour des projets et organisations pédagogiques pertinents menés par les directrices et directeurs. Il revient également sur le retrait de 4 postes qu’il réduit à 3 en réalité puisqu’un poste a été créé à Guingamp-La Madeleine pour l’accueil des TPS (classe passerelle) suite à un appel à projet national auquel les équipes pédagogique et municipale ont répondu.
Concernant le gel des aides pédagogiques (à Trégueux, le Méné et Saint Cast), il tient à préciser qu’il ne s’agit pas de fermetures puisque ces aides pédagogiques sont réattribuées au regard des évolutions des effectifs d’autres écoles.
Situations évoquées par les syndicats
- Saint Helen : moyenne de 25 élèves par classe. Une école qui a connu une fermeture en 2024 compensée par une aide pédagogique à la rentrée 2024, non reconduite pour cette rentrée. A noter des travaux programmés, des incertitudes diverses et une concurrence du privé qui a le même nombre de classes, mais 25 élèves de moins.
- Châtelaudren-Plouagat bilingue : demande d’extension de 0,5 à 1 pour soutenir la filière récemment ouverte, parce qu’il y a des difficultés de répartition liées aux 2 sites différents et parce que les effectifs augmentent.
- Plestin-les-Grèves : moyenne de 25/26 élèves par classe en monolingue. Une délégation a été reçue hier en audience à la DSDEN pour envisager des décloisonnements et d’autres solutions comme une bascule entre les deux écoles ou bien même une fusion à l’avenir. L’IPS y est favorisé…
- La Garaye (Dinan) : 163 élèves pour 6 classes dont des allophones et des forains. Avec les TPS, on arrive à une moyenne de 27 élèves par Ecole dont on parle chaque année ou presque et qui atteint presque toujours un seuil limite sans jamais avoir obtenu d’ouverture.
- Squiffiec-Tregonneau : Difficultés récurrentes pour la répartition liées aux deux sites… Proposition faite par l’IEN de glisser des CP sur l’autre site pour équilibrer les effectifs, mais refus de l’équipe pédagogique qui préfère garder une GS-CP à 30…
A ce sujet, le Dasen pose la question de RPI concentrés (sur un seul site) : veut-on une école pour sa commune ou une école sur sa commune ? La question se pose pour le RPI Squiffiec-Trégonneau, mais aussi Châtelaudren-Plouagat…
- Plourhan : moyenne de 27,7 élèves par classe avec des TPS-PS-MS à 34 et une école privée juste en face…
- Ploumagoar monolingue : 90 élèves dont 12 TPS pour 3 classes et un accueil des gens du voyage.
- Quessoy : Fermeture l’année dernière suivie de l’attribution d’une aide pédagogique avant la rentrée 2024 qui ne sera pas reconduite alors que les effectifs sont stables.
- Sevignac : une des rares communes qui connaît une démographie croissante et des difficultés pour effectuer une répartition équilibrée, la maternelle étant chargée. Une municipalité particulièrement investie qui a nommé deux Atsem.
Situation évoquée par le Dasen
- Saint-Brieuc-Jean Nicolas. Les effectifs ont augmenté, passant de 155 à 171 durant l’été. Cela monte à 183 avec les Ulis, un IPS à 78 et un classement en QPV.
Mr Favre, au regard des situations évoquées par les syndicats, demande une interruption de séance.
Ajustements proposés en plus
- + 0,5 à Saint-Helen
- + 0,5 à Châtelaudren-Plouagat bilingue (+0,5 =1)
- + 1 à La Garaye
- + 1 à Ploumagoar monolingue
- + 1 à Quessoy
- + 0,5 à Sévignac
- + 1 à Saint-Brieuc-Jean Nicolas
- + 0,5 à Plounevez-Mouedec (ce qui fait 1 en tout)
Au total, 8 mesures et 6 postes ajoutés aux 7 postes proposés dans les aides pédagogiques proposées R2025-1.
3 écoles ont connu une forte baisse des effectifs lors de l’été. Mais elles ne connaîtront pas de fermeture à la rentrée comme le Dasen s’y était engagé. Il s’agit de Pledran maternelle, Trélivan et Saint Juvat. Finalement, après intervention de la mairie, Plourhan bénéficie d’une aide pédagogique également.
L’avis de la CFDT : anticiper, dialoguer ou calculer au plus juste ?
On peut se réjouir de ces apports … Mais les suppressions qui ont eu lieu en juin ont déjà fragilisé des équipes. Face à ce reproche, le Directeur académique avance l’argument de l’équité. S’il ne supprime pas certains postes en juin et que des écoles ont de plus gros effectifs en septembre, il n’a pas de marge de manœuvre pour les aider. En voyant que le directeur académique sortait autant de moyens « de sa poche » (+13 postes en tout !), on peut se demander s’il n’a pas un peu trop anticipé les coupes budgétaires à venir…Face aux baisses démographiques à venir, disposer de plans pluriannuels d’emploi permettrait de ne plus subir cette politique du « coup par coup ».
Pendant l’été, le ministère a fait paraître un décret qui donne plus de pouvoir aux préfets sur la carte scolaire. Notre fédération a manifesté son désaccord sur le fin, face à des évolutions qui risquent d’affaiblir le dialogue social.
Allons plus loin
- dernier paragraphe de la déclaration liminaire au comité social ministériel sur le pouvoir renforcé des préfets Déclaration CFDT au comité ministériel de juillet 2025