Communication numérique et déconnexion

Le Sgen-CFDT Bretagne a mené une enquête au printemps 2018 face au ras-le-bol des mails évoqué par les collègues de toutes catégories. Malgré de nombreuses demandes le rectorat reste sourd. Lors de l'audience avec le nouveau recteur nous avons remis le couvert, pour un début d'écoute?

Une surcharge de courriels et d’informations numériques contastée par 200 collègues

Le Sgen-CFDT Bretagne a remis au nouveau recteur, Emmannuel Ethis, et au secrétaire général du rectorat le bilan de notre enquête en ligne sur le sujet. Une série d’éléments ressortent:

  • la multiplicité des sources d’information
  • l’utilisation des messageries personnelles à des fins professionnelles ce qui empêche la coupure avec la vie privée
  • la consultation au fil de l’eau des courriels qui est génératrice de stress et de fatigue
  • la réception de messages entre 18h00 et 8h00 le matin ainsi que le week-end
  • le mauvais ciblage des destinataires de messages électroniques
  • la quantité de messages qui générère du stress chez nombre de collègues

Tableaux et analyse des résultats de notre enquête sur la communication numérique

Régulation et déconnexion

Nous avons rappelé les revendications que nous portons face à cet état de fait qui participe de l’épuisement professionnel d’une partie de nos collègues:

  • une coordination au niveau du rectorat des émetteurs (Services du rectorat, DSDEN, circonscription, etc)
  • une meilleure lisibilité des titres de messages
  • une newsletter hebdomadaire qui recenserait toute les infos et contraindrait à réduire le flux
  • l’application du droit à la déconnexion par la possibilité de poster des messages à l’heure souhaitée mais une absence de distribution entre 18h00  et 8h00 ainsi que le week end.

Une reconnaissance du problème posé par le recteur…

Le recteur indique comprendre le stress généré par cette comunication numérique. Mais indique que le circuit d’information est complexe, que l’émetteur est aussi dans une situation difficile quand il estime que le travail est fait une fois le mail parti.

La 1ère chose dite par JM Blanquer est qu’il diminuerait le nombre de circulaires (y compris celle de rentrée, qui lui a finalement été demandée), mais il ya des habitudes et une attente. Il est difficile de s’y soustraire finalement.

le recteur est sensible au titrage des messages qui lui semble effectivement essentiel .

Par contre l’idée d’une newsletter remplaçant le reste susciterait selon lui de l’inquiétude parce qu’il manquerait le destinataire et le mail habituel…..
Sa directrice de cabinet suggère d’évoquer ces points de façon locale. Le chef d’établissement est en capacité de réguler en interne les échanges électroniques. Le recteur indique qu’il a procédé de la sorte en tant que président d’université.

…qui ne va pas assez loin!

Pour le Sgen-CFDT cette régulation en interne à chaque établissement est nécessaire mais pas suffisant, ni pour les personnels des EPLE ni bien sûr pour tous les autres, notamment les Professeur.e.s des écoles.

La communication numérique ne se limite par ailleurs pas aux courriers électroniques mais comprend également toutes les ressources notamment administratives mises à disposition en ligne. Il y a bien un effort de coordination à faire au niveau du rectorat.