Déclaration du Sgen-CFDT Bretagne au CTA du 19 janvier

A l'ordre du jour de ce CTA, la préparation de la rentrée 2021 en particulier les votes sur les dotations premier et second degré. Le Sgen-CFDT Bretagne, avec les autres organisations représentatives des personnels a voté contre ces dotations.

Monsieur le Recteur, Mesdames Messieurs les membres du Comité Technique

Le Sgen-CFDT Bretagne vous présente ses meilleurs vœux pour 2021.

Cette année commence pourtant sous des auspices plus sombres que l’année dernière.

Nous sommes en pleine crise sanitaire et nous n’avons plus l’excuse de la surprise qui nous a saisi·es l’an dernier.

L’ordre du jour de ce CTA, le contenu des points qui y seront abordés, auraient-ils été différents si la COVID n’existait pas ? Probablement pas.

Nous vous alertons encore une fois sur les conséquences de cet aveuglement.

Les organisations syndicales ne cessent de vous dire à quel point cette crise frappe les collègues de tous métiers. Elles vous demandent de ne pas réserver aux discours la bienveillance et la confiance.

Ce CTA a pour objet la préparation de la prochaine rentrée.

Disons-le d’emblée, au vu de l’année écoulée, les moyens pour la préparer ne sont pas à la hauteur des enjeux.

Nous vivons une situation de crise sanitaire depuis bientôt un an.
Elle a d’indéniables répercussions sociales et a creusé les inégalités.
Cette crise a des répercussions en termes pédagogiques et de gestion des ressources humaines.
Elle a aussi des conséquences psychologiques sur l’ensemble de la communauté éducative durement éprouvée. Les personnels sont fatigués d’avoir à s’adapter sans cesse. Ils sont inquiets, même si notre région est beaucoup moins frappée par le virus que d’autres.

Quels sont les moyens dévolus par notre ministère pour faire face à cette crise majeure ?

Dans le second degré : c’est un tour de passe-passe qui consiste à faire croire que des heures supplémentaires compenseraient des heures postes.
Deux années de quasi stabilité démographique se soldent par la suppression de plus de 160 postes.
À la fatigue des personnels s’ajoute la colère.
Nos collègues personnels de direction nous disent leur désarroi face aux quadratures du cercle que sont leurs futures répartitions horaires.

Les personnels fatigués par cette crise ne veulent pas plus d’heures supplémentaires.

Ils ne veulent pas travailler plus, ils veulent pouvoir faire leur travail correctement et avoir du temps pour eux et leurs proches. Particulièrement dans cette période difficile.
Nous vous avons dit depuis un an la fatigue des personnels dans les différentes instances. Faut-il laisser se multiplier les arrêts de travail au point de devoir encore aggraver une gestion très tendue du remplacement ?

Là où l’on aurait attendu des moyens pour travailler en petits groupes afin de compenser les conditions dégradées de l’année écoulée, il y a fort à parier que l’on ne respectera pas partout la jauge maximale de 30 élèves par classe en collège et de 35 en lycée.

Dans le premier degré, le P/E s’améliore sensiblement dans les 4 départements, nous pourrions nous en réjouir si cela relevait d’une dynamique positive. Mais cela résulte avant tout d’unebaisse démographique qui n’est pas porteuse d’avenir pour le système éducatif en Bretagne.
Par ailleurs nous regrettons encore une fois que la répartition des postes entre les départements se fassent sans dialogue avec les représentants des personnels, alors que dans d’autres académies ont lieu des groupes de travail sur ces répartitions qui permettent parfois des ajustements.
Ce travail en amont permettrait en outre d’objectiver les critères qui aboutissent à ces répartitions. (Nous y reviendrons plus tard)
Enfin le choix qui est fait de supprimer encore des postes de remplaçants dans la situation de crise que nous traversons est pour le moins étonnant.

Pour finir, nous faisons le vœu, puisque c’est la période, que notre ministère ne  nous considère plus comme un coût mais plutôt comme une richesse, un investissement indispensable pour l’avenir.