A l'ordre du jour de ce CTA, le plan de formation 2018-2019, le nouveau barème pour l'affectation des moyens administratifs, le bilan social académique et un point d'information sur le Plan étudiant...des questions diverses à l'initiative du Sgen-CFDT (indemnité des ERUN, mise en place du CPF)
Le dialogue social que nous voulons
Ce CTA s’ouvre dans le contexte particulier de la remise en cause du dialogue social que constitue le projet gouvernemental de réduction des compétences des CAP, qui n’est que la transcription dans notre champ professionnel de la méthode gouvernementale à l’œuvre depuis un an.
Les corps intermédiaires, les représentants des personnels pour ce qui nous concerne, sont tenus à l’écart des décisions, à peine écoutés, au prétexte discutable que la légitimité serait donnée par les seules élections politiques.
C’est une vision que nous trouvons bien étriquée de la démocratie !
Les représentants des personnels sont, pour le Sgen-CFDT et pour toute la CFDT, légitimes à participer à l’élaboration des normes et des règles et à la mise en œuvre des politiques publiques.
Pour le Sgen-CFDT le dialogue social a toute sa place et doit être renforcé d’abord dans les Comités Techniques comme ce CTA, mais aussi dans les CHS-CT et les CAP, dont le fonctionnement peut être amélioré.
Ce CTA est un lieu de transparence des décisions académiques et un lieu d’expression des personnels via leurs représentants.
Il devrait aussi devenir un lieu ou un certain nombre de décisions sont débattues avec les représentants des personnels, où plusieurs choix pourraient être soumis par l’autorité académiques aux représentants des personnels.
Vous avez, Madame la Rectrice, évoqué lors de l’audience que vous nous avez accordée le 30 mars, une réflexion concernant le lissage des effets de seuils dans le cadre de l’attribution des dotations aux collèges.
Nous aimerions par exemple que lors d’un prochain CTA soient proposés et soumis au vote plusieurs scénarii permettant de pallier à ces effets de seuils, et leur incidence sur le reste de la dotation académique.
Réorganisation des services déconcentrés dans l’Académie?
Dans notre académie, encore, des projets d’évolutions de l’organisation des services déconcentrés sont évoqués et nourrissent les inquiétudes des personnels concernés.
« Redonner du sens au travail et leur place aux travailleurs et travailleuses », est l’un des thèmes du congrès de notre Confédération qui se tient cette semaine à Rennes.
la CFDT fait en effet depuis longtemps de la qualité de vie au travail un axe prioritaire de sa réflexion et de son action.
Elle revendique la reprise de négociations à partir du projet d’accord-cadre QVT de 2015 qui n’avait pu aboutir dans la Fonction Publique.
Quelles que soient les réorganisations envisagées en Bretagne, quelles que soient leur importance, nous pensons qu’elles doivent passer par un dialogue avec les personnels concernés. C’est par la prise en compte de leur expertise et de leur professionnalisme que les agents se sentiront reconnus.
Aussi, Madame la Rectrice, pour qu’un dialogue social digne de ce nom s’établisse il faut commencer par informer les personnels sur les projets en cours.
Un plan de formation indigent qui confirme le ressenti des personnels
Concernant le plan de formation que nous allons étudier aujourd’hui, nous vous remercions Mme la Rectrice d’avoir poursuivi et amplifié avec vos services, le travail de transparence entamé l’an dernier. Les informations fournies cette année sont encore plus détaillées et nous permettent d’avoir une vue d’ensemble.
Nous regrettons cependant les modalités de construction de ce plan, qui nous apparait dans certains domaines comme un plan « hors sol », répondant plus à des injonctions ministérielles qu’à des besoins recensés auprès des personnels.
A l’heure où l’on promeut l’individualisation des parcours des élèves, il serait sans doute cohérent et souhaitable de permettre une plus grande individualisation des parcours de formation des personnels, pour une formation professionnelle plus en adéquation avec leurs attentes et leurs besoins.
Comme le disait dans un article paru en 2014 Gérald Chaix , ancien recteur de l’académie de Nantes, écrivait, que « située au cœur du projet éducatif, la formation des enseignants ne peut être pensée et mise en œuvre sans une vision d’ensemble concertée entre tous les acteurs »
Dans ce même article, il revenait sur l’enquête TALIS produite par L’OCDE en 2013, et pointait le malaise grandissant des enseignants, en particulier des professeurs des écoles, lié selon lui à l’inadaptation d’une formation initiale et continue, ne donnant pas suffisamment d’outils pédagogiques pour répondre collectivement et individuellement à l’hétérogénéité grandissante des publics et aux changements très rapides de la société d’aujourd’hui.
Malgré ce constat et malgré les discours sur la priorité au primaire, dans ce plan le premier degré reste bien mal doté, en termes d’offre et de moyens pour la formation continue, comme le bilan social que vous nous présentez aujourd’hui en témoigne par ailleurs.
Nous tenons aussi à rappeler que les formations doivent être accessibles à tous les collègues et en conséquence ne pas être déployées de façon aussi systématique, sur Rennes et sa périphérie comme cela est le cas en particulier pour nos collègues administratifs.
Enfin nous déplorons une fois de plus l’absence de formations ouvertes à la fois aux enseignants et aux personnels AESH quand il s’agit d’inclusion scolaire.
Maintenir le réseau des CIO et les Dronisep
Nous terminerons de nouveau sur les difficultés du dialogue social toujours, sur un dossier régional et national, nos collègues des CIO et de la DRONISEP se mobilisaient mardi à Paris pour revendiquer :
– le maintien du réseau des CIO restructurés il y a à peine deux ans en Bretagne ;
– le refus de l’affectation des Psy EN EDCO en EPLE ;
– le refus du démantèlement du réseau ONISEP-DRONISEP
Sur ce dernier point le fonctionnement de l’Office repose sur les interactions et les échanges entre le local et le national : séparer les branches régionales du tronc national revient à faire mourir l’ensemble. La volonté de recenser les personnels en fonction de leurs missions nationales ou régionales nous semble par ailleurs contraire au fonctionnement collectif des équipes de l’ONISEP.