Inquiets en ce 1er Mai

Nous sommes inquiets face à l'avenir social et syndical en ce premier mai !

L’expérience des cinq années écoulées montre qu’une politique éducative, quels que soient ses objectifs, ne peut pas se concevoir comme ruisselante depuis le sommet de la pyramide hiérarchique.

Donner sa place aux personnels et à la société civile organisée, dans la définition des ambitions éducatives du pays, est un chantier démocratique essentiel.

Malheureusement, cet esprit démocratique a trop souvent fait défaut ces cinq dernières années.

On ambitionne le développement de l’autonomie des établissements mais n’est-ce pas contradictoire avec les multiples injonctions, certaines contradictoires, reçues durant les années précédentes ?

Il est temps de passer des mots aux faits en écoutant enfin la base qui, au contact des problématiques réelles du quotidien, est une source d’innovation et de richesse pour notre école.

Nous sommes inquiets car l’exercice d’un pouvoir autoritaire, le peu de considération des corps intermédiaires et en particulier des syndicats, les mots bien peu élogieux voire populistes de notre nouveau président sur nos collègues, nous font craindre le pire pour les cinq années à venir.

 

Nos collègues, dans l’exercice isolé de leurs fonctions, souffrent du manque de considération, de reconnaissance, de revalorisation pécuniaire et tous ces éléments sont sources de RPS et mauvaise Qualité de Vie et des Conditions de Travail.

 

Lorsque nous observons l’incrémentation des fiches SST et leurs natures, nous sommes inquiets sur la mise en œuvre des outils de protection (fonctionnelle, accident du travail, etc.)

Nos collègues doivent pouvoir bénéficier d’un accompagnement de proximité dans leurs démarches

Nous somme inquiets de la perte d’attractivité de nos métiers et nous  inquiétons aussi du sort des stagiaires (et des contractuels) et de leur revenu indigent avec l’augmentation des tarifs d’essence et du coût de la vie.
Nous espérons que cela sera pris en compte avec une optimisation des déplacements et le recours à la visioconférence.
Il en va d’ailleurs de même, dans notre académie, pour tous ceux qui sont appelés à se déplacer (AESH, PE, professeurs entre 2 cours…)

Nous attendons une revalorisation significative du point d’indice et la fin de la précarité pour nombre d’entres nous.

La prise de conscience de la nécessité d’augmenter les revenus fait consensus mais le comment pose question.
Le Sgen-CFDT sera particulièrement vigilant sur la mise en œuvre de ces réformes afin de ne pas accroitre les inégalités, les tensions, les souffrances déjà trop présentes.

Attention aux dérives dans la délocalisation des pouvoirs

L’aménagement des fins de carrière va devenir essentiel avec le report de l’âge de la retraite. Nombre de collègues passent à 80% en fin de carrière, sur leurs deniers personnels !

Qu’en sera-t-il lorsqu’il faudra travailler jusqu’à 65 ans ?

Nous attendons des mesures fortes et équitables, une véritable ambition pour l’école avec les moyens adéquats car, année après année, nous sommes toujours face à ce même constat de budget contraint alors que les enjeux pour notre nation sont si essentiels.

Nous ne comprenons pas que, sous prétexte d’économie, nos représentants ne voient pas les risques sociaux et économiques à long terme.