Le Sgen-CFDT à l’offensive sur la rémunération et le temps de travail des AESH et AED

Rémunération et temps de travail des personnels AESH et AED sont des priorités du Sgen-CFDT. Elles et ils ne doivent pas être les oubliés de l'Éducation Nationale !

Un nouveau droit (1593 heures) obtenu par le Sgen-CFDT et le maintien de l’indemnité compensatrice de la CSG sont au centre de nos actions.

Temps de travail et rémunération des AESH et AED au centre des actions menées par le Sgen-CFDT

Au 1er septembre 2018, bon nombre de personnels AESH et AED ont eu une double mauvaise surprise : la baisse de leur rémunération avec la suppression de l’indemnité compensatrice de la CSG, et la non-application du cadre annuel du temps de travail que le Sgen-CFDT a obtenu auprès de la DGRH après plusieurs mois d’action.

Selon notre analyse juridique, le Ministère se doit d’intervenir rapidement auprès des rectorats pour faire respecter le cadre réglementaire des personnels AESH et AED.

Personnels dits « précaires » mais pourtant bien indispensables au sein des équipes pédagogiques

Les personnels AED Vie Scolaire et AESH ont des droits, tout autant que n’importe quel autre personnel de l’Éducation Nationale. Toutefois, certains droits semblent « oubliés » par l’éducation Nationale. C’est pourquoi la situation des AED et AESH reste une priorité syndicale du Sgen-CFDT. De trop nombreux AED et AESH ont un contrat imposé à temps partiel, imposant de fait une rémunération extrêmement faible – alors que les missions sont pérennes et les besoins croissants. Autant que la question du statut des AESH, celle de la rémunération des AESH et AED demeure prioritaire, surtout lorsque ces derniers subissent une baisse de leur rémunération sans justification légale selon nous.

C’est la raison d’être du courrier envoyé par le Sgen-CFDT à la DGRH, le 27 novembre 2018

Pour aller plus loin

Bref rappel chronologique des actions menées par le Sgen-CFDT :

La fédération Sgen-CFDT avait interpellé depuis plusieurs mois la DGRH sur le temps de travail des AED Vie Scolaire. En effet, comme tout personnel contractuel, la durée annuelle de chaque agent doit être calculée, non plus sur 1607 heures, mais sur 1593 heures, prenant en compte les 14 heures dites « de fractionnement ».

En juillet 2018, la DGRH a informé par écrit tous les Rectorats de leur obligation de mettre en conformité les contrats des agents AED, validant la démarche du Sgen-CFDT. Pour rappel, la diminution du temps de travail annuel augmente sensiblement la paye mensuelle mais aussi provoque une baisse hebdomadaire du service.

Le 12 septembre 2018, le Sgen-CFDT communique nationalement à la profession l’avancée concernant le temps de travail et propose les outils afin de réclamer un avenant de contrat à tous les AESH et AED.

Fin septembre 2018, de nombreux personnels AESH interpellent les syndicats départementaux et académiques concernant leur paye, désormais amputée de plusieurs euros, correspondant à la suppression de l’indemnité compensatrice CSG (explications complètes 1).

Les syndicats locaux se retournent alors vers les cellules paye et les réponses sont alors très variables : dans quelques départements, les AESH continuent de toucher l’indemnité mais dans une grande majorité, ils ne la touchent plus alors que les AED vie scolaire continuent de la toucher… alors qu’elles et ils ont le même contrat.

Toujours fin septembre 2018, les retours de personnels AESH et AED sont quasi-unanimes : soit un refus pour obtenir un avenant de contrat, soit aucune réponse.

Mi-octobre 2018, le Sgen-CFDT intervient auprès de la DGRH pour dénoncer la suppression de l’indemnité compensatrice et de la non-application des heures de fractionnement…

Devant l’absence de réponse, le Sgen-CFDT intervient officiellement au CTMEN du 6 novembre pour mettre l’employeur devant ses responsabilités… mais aucune réponse n’est donnée en séance.

Le 9 novembre, lors d’une audience bilatérale Sgen-CFDT / DGRH, nous réitérons notre demande, tant sur l’indemnité compensatrice CSG que sur les heures de fractionnement. La DGRH semble découvrir le problème de l’indemnité compensatrice de la CSG mais aussi les nombreux refus dans les établissements d’une réactualisation des contrats.

Devant le constat que les personnels n’ont pas à subir des décisions et des non-décisions, le Sgen-CFDT vient d’écrire officiellement à nouveau à la DGRH pour que tous les AED et AESH touchent l’indemnité compensatrice de la CSG (avec effet rétroactif au 1er septembre 2018) et que des directives bien plus claires soient données, ne laissant plus la possibilité de refuser un avenant au contrat sur une base annuelle de 1593 heures tant pour les AED que pour les AESH sur tout le territoire.

Nous attendons désormais des réponses de la part de la DGRH sur nos questions précises avant l’ouverture des négociations dans le cadre du statut et de la rémunération des AESH qui vont s’ouvrir dans les prochaines semaines et où le Sgen-CFDT sera particulièrement actif et offensif pour obtenir les avancées légitimes et attendues de toute une profession en souffrance salariale.

 

En Bretagne, AESH, un projet de cadre d’emploi amélioré

  1. Selon notre analyse juridique de leur situation contractuelle, les AESH et AED qui étaient employés avant le 1er septembre 2018 et qui ont vu leur contrat renouvelé devraient se voir appliquer le régime antérieur puisqu’il ne s’agit pas d’un nouveau recrutement mais bien d’un renouvellement de contrat. C’est d’ailleurs le sens du décret 86-83 du 17 janvier 1986 qui considère que l’ancienneté accumulée est conservée pour le calcul de l’ancienneté de services requise pour les droits à congé dans la mesure où l’interruption entre deux contrats est inférieure à quatre mois.