MLDS Le Sgen-CFDT réunit les collègues

Vincent Bernaud, en charge du dossier à la fédération, a participé aux échanges avec les 12 collègues présents venus de toute l’Académie, soit le tiers des personnels de la MLDS.

La MLDS est peu connue et a vocation à s’occuper des jeunes de 16 ans pour éviter les ruptures de formation. Elle est théoriquement pilotée depuis le rectorat depuis la Délégation académique aux formations professionnelles initiale et continue (DAFPIC) avec 12 chefs d’établissements coordonateurs locaux.

Des problèmes communs

Les collègues enseignants en MLDS réunis ce jour ont fait état d’un certain nombre de difficultés communes aux différents sites sur lesquels ils travaillent mais aussi de fortes disparités de situations selon leurs lieux d’exercice.

Des problèmes communs à tous les sites sont soulevés comme la prise en charge des frais de déplacement (en particulier pour les MLDS qui ont la charge de vastes zones rurales), le manque de financements, l’absence d’une prime liée à une de leur mission (professeur principal, de fait) à l’image des professeurs en collège, lycée, LP (ISOE) ou encore la définition du public dont la prise en charge relève de la MLDS.

Qui accueillir ?

Sur ce dernier point, des difficultés persistent. La MLDS continue à recevoir des jeunes dont les difficultés comportementales relèvent d’autres institutions qui ne les accueillent plus. Le problème nouveau qui se pose avec acuité est celui des jeunes mineurs seuls (MNA, Mineurs non accompagnés) et ne parlant pas le français. Certains relèvent clairement du dispositif de la MLDS puisqu’ils ne sont pas ou plus scolarisés et les collègues sont demandeurs de formations pour les accueillir au mieux. Mais d’autres devraient sans doute être pris en charge par les établissements scolaires classiques avec un accompagnement spécifique du CASNAV (Centres académiques pour la scolarisation des élèves allophones nouvellement arrivés).

Opacité du système de mutation

Les collègues assurent à la fois des enseignements et coordonnent les interventions participant aux parcours de formation des jeunes. Certains enseignants sont contractuels, mais la plupart sont soit certifiés soit PLP en CPIF (Coordination Pédagogique Ingénierie de Formation) et ne disposent d’aucune transparence pour obtenir une mutation. L’administration traînant des pieds à mettre en place un mouvement commun à deux corps différents….

Des injustices auxquelles il faut remédier

L’absence de clarification sur les publics à accueillir et l’absence de réelle coordination académique a amené les MLDS de chaque territoire à réagir différemment à la croissance du nombre de mineurs non accompagnés. Selon les lieux ces jeunes ont été accueillis de façon plus ou moins importante. Un fort déséquilibre se fait aujourd’hui sentir entre Rennes, Brest ou Saint Malo par exemple où le nombre de jeunes suivis par formateur peut varier de 15 à …. 100, soit 200 jeunes par action pour deux animateurs-formateurs ! De la même façon la proportion de mineurs non accompagnés peut aller du 1/3 à Saint Malo, aux 2/3 à Brest jusqu’à la quasi totalité des jeunes suivis à Lorient !

Audience au rectorat prévue le 11 mars

Face aux difficultés soulevées par les collègues, le Sgen-CFDT a écrit au rectorat pour obtenir une audience. Elle est prévue avec le secrétaire général de l’Académie le lundi 11 mars.

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