Tous les 15 jours ont lieu des visio sanitaires associant l'ARS représentée par sa directrice de cabinet Mme Bili, le rectorat, les directions académiques et les organisations syndicales. Le point au 6 avril 2022
Des taux d’incidence record, l’espoir d’avoir dépassé le pic
Depuis 2 jours on constate une diminution des taux d’incidence, on espère avoir atteint le pic de cette vague qui n’est plus celui de la vague omicron. En effet , plus de 60% des contaminations sont dues au sous variant BA2. L’ARS ne dénombre plus les clusters en raison d’une circulation bien trop importante du virus sauf pour des endroits sensibles comme les Epahd. Elle constate une relative stabilité dans ces établissements avec une bonne prise en charge et des protocoles d’isolement bien rôdés. La difficulté majeure actuelle est d’assurer la continuité des activités pour ces structures en raison des nombreuses absences du personnel.
Le taux d’incidence le plus élevé est celui des Côtes d’Armor.
Taux d’incidence pour 100 000 personnes | Côtes d’Armor | Finistère | Ille et Vilaine | Morbihan | Bretagne |
population générale | 1924 | 1826 | 1836 | 1534 | 1781 |
0-11 ans | 1607 | 1817 | 1366 | 1320 | |
12-17 ans | 2386 | 2386 | 1895 | 1743 |
Des taux de positivité très élevés mais un biais statistique
42% des tests sont positifs et se décomposent ainsi par département : 44% dans le 22, 43.3% dans le 29, 40% dans le 35 et 42% dans le 56.
Au moindre doute, la population s’auto-teste et fait confirmer le résultat en pharmacie ce qui augmente la probabilité d’avoir des tests positifs.
Hospitalisations stables, vaccination en perte de vitesse
L’ARS dénombre 585 hospitalisations covid en Bretagne, dont 55 en réanimation.
La seconde campagne de rappels pour les plus de 80 ans en Epahd et en population générale ne touche que 8% des personnes ciblées. L’ARS attend l’avis des autorités sanitaires pour un éventuel élargissement aux plus de 60 ans.
Les établissements de santé ont pris le relais des centres de vaccination qui ont fermé. Le vaccin Novavax a permis une centaine d’injections en région, même si cela concerne peu de monde, cela a permis la vaccination de personnes qui ne voulaient pas de l’Arn messager.
Des cas de recontamination précoce
Certaines personnes ont contracté deux fois la maladie à peu de temps d’intervalle (un peu plus d’un mois), étant contaminées une fois par Omicron puis par le BA2. Avant l’apparition du sous-variant, on estimait leur nombre à 5% selon Santé publique France. On ne dispose pas de chiffre actuellement mais il est évident qu’il est bien plus important.
Des données sur la santé mentale
Santé Publique France a fait paraître des publications sur cette question « Le Point sur » (santepubliquefrance.fr).
On découvre notamment qu’en février
- 17 % des Français montrent des signes d’un état dépressif [Niveau élevé, + 7 points par rapport au niveau hors épidémie, tendance stable par rapport à la vague précédente]
- 70 % des Français déclarent des problèmes de sommeil au cours des 8 derniers jours [Niveau très élevé, + 21 points par rapport au niveau hors épidémie, tendance en hausse par rapport à la vague précédente]
Fermetures de classes et nombre de contaminations
Au 5 avril on dénombre 70 classes fermées, 1014 élèves positifs ; 739 cas confirmés pour les personnels sur les 7 derniers jours.
Il y a sans doute minoration dans ces chiffres au vu de la difficulté à effectuer les remontées.
Un fonctionnement très dégradé, les personnels paient le prix fort
Les autorités de santé, comme les autorités académiques notent un très fort taux d’absence dans les Côtes d’Armor pour la population enseignante. M. le Directeur académique remarque toutefois une chute toute récente des absences pour cause de covid.
Les règles imposant en présence d’un cas contact de remettre le masque sont difficiles à contrôler et le virus va beaucoup plus vite. Dans les lycées, la notion de groupe classe n’existant plus, un élève peut avoir été en contact avec plus de 70 autres ! L’allègement des règles sanitaires s’ajoute à l’absence d’amélioration de la qualité de l’air (qu’on ne peut obtenir d’un claquement de doigts).
Nous avons donc dénoncé cette situation et l’avons qualifiée de surréaliste. Certains établissements ont eu un quart voire un tiers de leurs effectifs absents pour cause de covid. Les emplois du temps sont dégradés dans le second degré. Dans le premier degré, les collègues ne peuvent plus enseigner normalement en récupérant systématiquement les élèves de leurs collègues absent·es. Et les directrices ou directeurs d’école ne font plus que de la gestion Covid.
Nous avons également dénoncé l’impact syndical de cette situation, des militant·es n’ont pas pu avoir d’autorisation d’absence pour missions syndicales car personne ne pouvait les remplacer. C’est une situation totalement anormale.
Remplacement
Renfort administratif : 63 recrutements de contractuels dont 13 dans les Côtes d’Armor, 17 en Ille et Vilaine, 17 dans le Finistère, 10 dans le Morbihan et 6 au rectorat.
1er degré enseignant·es : 90 personnels dont 22 dans le 22, 26 dans le 29, 25 dans le 35, 17 dans le 56.
2nd degré enseignant·es: 174 personnel dans l’ordre décroissant en anglais, lettres modernes, en ’EPS et CPE
Médiateurs LAC : 70 sur l’académie
Pour les assistants d’ éducation : 6800 hse distribuées.
31 ETP en renfort pour les aed ; 6.5 dans le 22, 11 dans le 29, 11.5 dans le 35 et 3 dans le 56
Le rectorat souligne la difficulté à trouver des contractuels compétents dans un temps restreint.
Qualité de l’air : morne plaine !
Les collectivités ont déposé 136 dossiers de demande de capteurs de Co2 (c’était 115 à la mi-mars).
Si les capteurs ont un intérêt de sensibilisation pour les collègues à la question de l’aération, nous soulignons que l’objectif prioritaire est d’avoir un état des lieux pour améliorer la qualité de l’air ! Par ailleurs, nous notons qu’il y a un risque de s’habituer à la présence du capteur et à ne plus tenir compte des alertes. Enfin, pour les salles de classe, le capteur est mobile, l’alerte n’est donc que très ponctuelle !
Equipement et modalités de protection : reconduction des auto-tests
Les stocks étant importants, les distributions ont eu lieu en direction de tous les personnels, sans distinction. C’était une demande syndicale forte que les AED en première ligne lors des temps de restauration puissent en bénéficier.
Le rectorat ne pointe pas de difficultés pour les masques inclusifs. Nous demandons si les collègues sont bien informé·es de la possibilité d’en bénéficier. Les services vont s’en assurer. N’hésitez pas à nous signaler également toute lacune à ce point de vue.
Les préconisations de distance et de mesures d’hygiène sont toujours de mise.
Enfin, la délivrance d’auto-tests gratuits pour les personnels est reconduite jusqu’à fin mai. Nous demandons que ce soit le cas jusqu’à la fin de l’année scolaire, en l’absence de certitudes pour l’avenir.