Priorité au 1er degré, où es-tu passée ? (déclaration au CDEN)

45 fermetures de classes étaient prévues.44 sont finalement actées. La pilule est difficile à avaler. Voici la déclaration que nous avons lue pour protester contre ces suppressions lors du Comité Départemental de l'Education nationale

Où est donc passée la priorité au premier degré ?

À quel moment avons-nous tiré un bilan collectif des dédoublements ? Savons-nous si cette mesure a permis une véritable amélioration des résultats de nos élèves ? Le système appelé « plus de maître que de classes » n’aurait-il pas permis aux collectifs de travail de mieux répondre aux besoins de chaque école ?

Le ministère après avoir martelé la priorité au premier degré semble l’oublier.

Faut-il cesser d’investir dans le premier degré l’un des deux parents pauvres de l’Education nationale – l’autre étant le supérieur –  depuis bien longtemps ? Alors que les collègues, sans environnement numérique de travail, ont déployé des trésors d’ingéniosité pour maintenir le lien avec les familles durant la pandémie ? Qui accueillait les enfants de soignants pendant la pandémie ? Qui a repris l’accueil en présentiel en premier ?

Le gouvernement met désormais en avant la baisse démographique. Nous ne la nions évidemment pas.

Avoir d’autres indicateurs pour plus d’équité et un meilleur dialogue social

Mais le taux d’encadrement, le fameux P/E, un taux brut en quelque sorte, peut-il, doit-il être le seul indicateur de pilotage de notre système pour la distribution des moyens ?

Bien sûr nous devons tenir compte de la ruralité, un critère dont nous débattons souvent de façon un peu floue.

L’attachement affectif des petites communes à leur école est très fort. L’INSEE depuis 2021 a établi des critères de ruralité que nous pourrions examiner ensemble.

Il y a la ruralité mais aussi la prise en compte des 2 ans différente d’un département à l’autre. Il y a aussi l’inclusion, l’IPS hors éducation prioritaire, l’accueil des allophones. Ne devrions-nous pas partager ces éléments ? Ne serait-il pas, Monsieur le Directeur Académique, pertinent de nous donner ces indicateurs dont vous disposez avant les séances pour viser plus d’équité et un dialogue social de meilleure qualité ?

Enfin, il y a la question du remplacement. 4 postes, c’est bien peu pour couvrir les besoins.

Alors, certes, on peut se référer au P/E. Mais l’utiliser pour mettre en avant une amélioration de la qualité de l’encadrement , c’est nier la dégradation des conditions d’enseignement.