Lors du premier CSA de l'année scolaire l'ensemble des organisations syndicales représentatives ont interpelé la rectrice sur les conditions de la restructuration de l'INSPE en Bretagne. Nous regrettons, une fois de plus, l'absence de dialogue social !
Interpellation des organisations syndicales sur la situation de l’INSPE
Les organisations syndicales ont interpellé la Rectrice sur la réforme de la formation initiale des enseignants et la restructuration de l’INSPE de Bretagne. Nous dénonçons notamment l’absence de Licence de professorat des écoles (LPE) dans le Morbihan, une décision qui, selon nous, renforce les inégalités territoriales entre les étudiant·es de la région et fragilise le site de Vannes.
« Nous nous interrogeons sur les choix du rectorat concernant la restructuration de l’INSPE de Bretagne. Le fait que les étudiant·es du Morbihan ne puissent pas s’inscrire dans un parcours de formation au professorat des écoles dès la licence, dans l’enseignement supérieur public et sur un territoire où l’enseignement privé est déjà dominant, nous inquiète profondément. Cela crée une inégalité flagrante entre les départements bretons, notamment entre le nord et le sud de la région. »
La répartition actuelle des sites de l’INSPE Bretagne
Les réponses de la Rectrice : historique et perspectives
La Rectrice a apporté des éclaircissements sur la situation :
- Seule l’UBO (Université de Bretagne Occidentale) avait initialement demandé l’accréditation pour la LPE, qui ne devait être proposée qu’à Brest.
- 100 places en LPE seulement pour l’académie, représentant 60 % des places au CRPE (Concours de recrutement de professeurs des écoles). Les 40 % restants resteront accessibles après une licence disciplinaire classique.
- Une LPE répartie sur trois sites de l’INSPE en Bretagne :
- Rennes : 50 étudiant·es
- Brest : 30 étudiant·es
- Saint-Brieuc : 20 étudiant·es (en phase d’expérimentation)
Par ailleurs, maintient du Parcours préparatoire au professorat des écoles (PPE)langue bretonne à BREST. (30 places ?)
Le site de Quimper fermera, tandis que les quatre sites restants (Rennes, Brest, Vannes, Saint-Brieuc) accueilleront les lauréats du concours en Master. (quid de Lorient ?)
La Rectrice a réaffirmé son attachement au service public d’éducation. Elle dément toute volonté de favoriser l’enseignement privé dans le Morbihan, précisant que l’ouverture d’une LPE à l’UCO (Université Catholique de l’Ouest) n’est pas actée.
Une réforme aux conséquences lourdes pour les INSPE
Selon la Rectrice, la réforme de la formation initiale fragilisera inévitablement les INSPE. Elle considère cependant que le choix de confier la responsabilité de la LPE à l’INSPE Bretagne est une chance, car il permet de maintenir les étudiant·es au sein de l’institut.
Des zones d’ombre et un dialogue social insuffisant
Pour la CFDT, plusieurs points restent flous, notamment :
- La pérennité de l’organisation choisie, en particulier sur le site de Saint-Brieuc.
- Un déséquilibre persistant entre le nord et le sud de la région.
- L’avenir du site de Vannes
La CFDT regrette que les personnels aient été mis devant le fait accompli, sans dialogue social en amont des décisions. La Rectrice s’est rendue sur le site de Vannes pour échanger avec les équipes, mais cette démarche arrive après la prise de décision, illustrant une nouvelle fois la difficulté de l’institution à associer les personnels aux décisions qui les concernent.
La CFDT a demandé à rencontrer les présidents de l’UBO et de l’UBS, nous sommes en attente de leurs réponses.
Par ailleurs nous vous proposons de signer la pétition pour l’ouverture d’une LPE dans le Morbihan.
Signer la pétition
Pour aller plus loin :
RÉFORME DE LA FORMATION DES ENSEIGNANT·ES ET DES CPE : RENTRÉE SOUS HAUTE TENSION
RÉFORME DE LA FORMATION INITIALE : ET SI C’ÉTAIT LA DERNIÈRE ?
FORMATION DES ENSEIGNANTES ET ENSEIGNANTS – COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL