Grilles indiciaires caté­gorie C : revalorisation au 1er janvier 2022

Pour éviter de passer par l'attribution d'une prime à chaque évolution du SMIC, depuis octobre les pieds des grilles indiciaires de la catégorie C sont réévalués. Néanmoins cela est avant tout lié au gel du point d'indice et laisse apparaître un tassement des grilles.

Depuis le premier octobre, aucun agent ne peut avoir une rémunération basée sur un indice inférieur à 340.

Quelles nouveautés en janvier 2022 ?

A compter du 1er jan­vier 2022, les grilles indiciaires des deux pre­miers grades des fonc­tion­naires rel­e­vant de la caté­gorie C vont être améliorées

Des temps d’échelon réduits

  • dans le 1er grade, les 9 premiers échelons évoluent. Ce grade passe de 12 à 11 éch­e­lons. La durée des éch­e­lons 2 à 6 passera de 2 ans à 1 an. En con­trepar­tie la durée des éch­e­lons 7 et 8 passera de 2 ans à 3 ans.
  • dans le 2ème grade, les 7 premiers échelons évoluent. La durée des éch­e­lons 2 à 6 passera de 2 ans à 1 an.
  • dans le 3ème grade, les deux premiers échelons sont revalorisés.

Une progression d’échelons un peu accélérée

Cela constitue une réduction du temps nécessaire pour arriver au dernier échelon de la grille. On passe ainsi de 25 ans à 19 ans en C1 et de 25 ans à 20 ans en C2.

D’autre part, à compter du 1er jan­vier 2022, tous les fonc­tion­naires appar­tenant à un corps de caté­gorie C béné­ficieront d’une boni­fi­ca­tion d’ancienneté d’1 an après reclassement pour les agents en C1 et C2. Pour les agents qui sont à moins d’un an du passage à l’échelon supérieur cela aura donc un impact immédiat sur la paie.

Qu’en pense la CFDT ?

Lors du passage du texte en Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’État, voici comment se sont prononcées les organisations syndicales :

  • Pour : Unsa, CFDT, CGC
  • Contre : FO
  • Abs : FSU, CGT, Solidaires

Le Sgen-CFDT salue ces évolutions, car elles s’attaquent à la grille indiciaire et permettent ainsi un meilleur déroulé de carrière.

Néanmoins, ne nous y trompons pas, elles visent avant tout à compenser a minima le gel du point d’indice. En effet, sans évolution de la valeur de ce point on ne compense pas les effets de l’inflation sur les rémunérations. Ce qui est fait pour partie lors des relevés du SMIC.

Des effets pervers que nous combattons

Le SMIC ainsi réévalué pousse à remonter les bas de grille. en faisant cela, sans remonter l’ensemble des grilles, donc également celles des autres catégories d’emploi on aboutit à un tassement des grilles.

Ainsi la première grille des catégories B, démarre aujourd’hui à l’indice 343, soit 3 points seulement au dessus des C ou l’équivalent d’une petite douzaine d’euros : c’est inacceptable pour la CFDT.

Des revendications concrètes

La ministre de la Fonction Publique s’est engagée à mener un chantier de réflexion sur les rémunérations et les carrières.

Lors de la réunion de septembre, la CFDT annoncé qu’elle prendra toute sa place dans ce chantier et portera des revendications très concrètes :

  • Par exemple, sur les amplitudes de carrière : il faut arriver à une amplitude minimale de 2.
  • Ou encore, sur des écarts significatifs à rétablir entre niveaux de recrutements A, B et C.
  • Autre exemple, mieux valoriser les avancements en étendant le dispositif assurant un gain minimum de points d’indice brut à toutes les promotions de corps.

Les travaux doivent aussi améliorer l’attractivité de la Fonction publique. En effet, il est impératif de réussir à donner envie aux jeunes de venir travailler dans la Fonction publique. Pour cela, il faut de la lisibilité et de la transparence sur les parcours.

 


 

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