Un groupe de travail a eu lieu le 3 décembre au rectorat, il a permis d'avoir un échange sur la première partie de l'année en lycée et d'avoir des réponses sur nos revendications.
Voici les points que nous avons mis en avant :
1. Selon 84% de nos sondés, la rentrée a été « tendue » ou « explosive », et les formations reçues insatisfaisantes (à 91%). RetoursenquêteLGT19
2. Nous avons pointé les risques de burn-out
3. Nous avons exprimé de vives inquiétudes sur l’utilisation de la marge horaire l’an prochain qui risque de se voir très fortement amputée du fait de l’apparition des maths experts et des maths complémentaires. Cette réduction pourrait mettre en grande difficulté certaines disciplines et donc certains collègues.
4. Nous avons souligné que le conseil de classe devenait obsolète dans sa forme traditionnelle et qu’il fallait inventer autre chose en accompagnant les équipes notamment en donnant de la visibilité aux expériences en cours.
5. Nous avons demandé du temps de concertation, une journée banalisée (comme c’est le cas dans l’académie d’Amiens) pour la mise en place des E3C.
6. Nous avons demandé une enveloppe de rémunération à répartir au sein d’ une équipe de secrétariat de correction.
7. Nous avons demandé quelle serait la suite et quelle serait la démarche en LP.
Enfin nous avons souligné que si la rentrée avait pu se dérouler correctement pour les familles, cela avait été au prix d’un engagement très lourd des équipes enseignantes et des personnels de direction. Les choix très largement ouverts de combinaisons ont parfois généré une augmentation de l’amplitude horaire avec réduction de la pause méridienne, ce qui n’est pas acceptable pour des élèves de cet âge (files d’attente longue parfois dans les selfs). C’est une limite à prendre en compte collectivement. On peut tout à fait entendre que le nombre de combinaisons soit soumis à des contraintes organisationnelles, le tout étant que les prises de décision soient démocratiques.
Les réponses de M.Canerot, secrétaire général :
- Pas de temps de concertation pour les E3C, les IPR passeront avant Noël dans les établissements pour expliquer les modalités dans chaque discipline. Le recteur, lors d’une audience par la suite, s’est montré plus ouvert à cette possibilité, indiquant qu’il allait se renseigner sur ce qui se faisait dans d’autres académies, mais sans prendre d’engagement.
- L’expérimentation permettant le cumul de deux spécialités (espagnol et anglais) LLCE à Lesage est arrêtée par le ministère,
- L’enveloppe pour secrétariat de correction dépend du choix du ministère, mais les opérations grâce au scan seront plus rapides qu’avant
- Même réponse en ce qui concerne les conseils de classe : pour diffuser les expérimentations permettant d’éviter les conseils de classe et trouver d’autres voies de suivi des élèves, mais pas d’engagement, dans l’attente du cadrage national, le problème est minoré en arguant qu’il existe encore un groupe classe dans le tronc commun
- Sur les disciplines en difficulté, l’angle d’attaque est uniquement l’angle élève pour éviter qu’il y ait des déserts départementaux, l’autorité académique peut intervenir pour stopper une fermeture en soutenant (mais sans préciser comment….), les IPR sont cités dans leur rôle de défense des disciplines.
- Le rectorat a conscience des problèmes que vont engendrer le siphonage de la marge par les options maths.
- Les problématiques d’orientation genrée sont soulevées.
- La question du lien avec le supérieur est reposé.
- Une réunion équivalente est proposée pour le lycée professionnel.
Bilan des choix des élèves l’an passé
La division de la prospective nous a ensuite présenté des diapositives faisant le bilan des choix des élèves bretons sur les spécialités. Malheureusement les déterminismes sociaux et genrés ont la vie dure…..Et le rôle des mathématiques comme outil de sélection sociale perdure. Lire notre article sur les choix des élèves bretons.
Évolution de la carte des spécialités
Elle sera soumise au comité technique académique le 23 janvier. Il y a quatre demandes de fermetures de la spécialité LLCA mais une régulation sera opérée afin qu’il y ait au moins un lycée à la proposer par département. Il y aura un comité spécifique sur la carte des langues vivantes et sur le breton.
Certains lycées étaient en attente de formation des collègues pour ouvrir NSI, celles-ci ayant eu lieu, les ouvertures pourront s’opérer, le principe étant de maintenir un rapport de proportionnalité entre le réseau public et le réseau privé.
Il est rappelé qu’une fois la spécialité ouverte, l’établissement a une obligation de continuité, pour que les élèves puissent finir leur parcours.