Préparation de Rentrée 2025 : Premier degré

En Bretagne, le taux d’encadrement s’améliore moins qu’ailleurs…

Si le P/E (Nombre d’enseignants pour 100 élèves) continue de s’améliorer globalement au niveau national comme au niveau académique,  il progresse moins en Bretagne qu’ailleurs, et surtout l’écart avec le national s’accentue.
Ainsi l’écart entre le P/E national et le P/E Académique a presque doublé en 6 ans, passant de 0,13 à 0,22…

L’académie de Rennes a l’un des P/E les plus bas, en 25 ème position sur 30 !

Une fois encore nous en venons à nous demander si les bons résultats de l’Académie de Rennes ne conduisent pas à une sous-dotation chronique de l’académie de Rennes !

Répartition des (suppressions de) postes entre les 4 départements

Aux dires du rectorat et des DSDEN la répartition des moyens entre les 4 départements tiendrait compte, des évolutions démographiques, du nombre de classes dans les écoles et donc du caractère plus ou moins rural du département, des besoins en ULIS, des dédoublements et plafonnement à 24 restant à financer, des filières bilingues, etc.

Concernant les structures des écoles les données sont les suivantes :

(Ce graphique ne tient pas compte des RPI : Une école 2 classes par exemple peut être regroupée avec une école 3 classes et donc appartenir à une structure 5 classes.)

Pour la CFDT il semble surtout que la répartition des postes entre les départements ait avant tout visé à n’afficher aucun P/E en baisse.

Nombre d’élèves par classe

Si le nombre moyen d’élèves par classe baisse effectivement, celui-ci reste l’un des plus élevé de l’OCDE.
On remarquera que l’Ille et Vilaine est le département qui a les classes les plus chargées, avec 70% de classes a plus de 21,5 élèves. Cela concerne 56% des classes dans les Côtes d’Armor, 55% des classes dans le Morbihan et 54% des classes dans le Finistère. Ce qui n’est pas sans lien avec les structures d’école, puisque l’Ille et Vilaine comporte plus de « grosses écoles » que les 3 autres départements.

Et les conditions de travail ?

Les modèles utilisés par le ministère pour les attributions/retraits de postes s’appuient sur des critères démographiques, de structures d’écoles (nombre de classes), de concurrence public/privé. Des critères objectifs mais insuffisants.

La CFDT demande que, conformément aux textes, les CSA Académiques s’emparent de la question des conditions de travail. Il faut en tenir compte dans les attributions de moyens.

Un regard sur le Registre Santé et Sécurité au Travail de l’Académie de RENNES

Au 26 Janvier nous avions 4134 fiches renseignées, 3116 émanaient du premier degré.

Quand on se penche sur la répartition par département cela donne :

Côtes d’Armor : 585 fiches pour 2077 agents
Finistère : 484 fiches pour 2815 agents
Ille et Vilaine: 1629 fiches pour 3921 agents
Morbihan: 418 fiches pour 2003 agents

Ces données sont sans doute à croiser avec le nombre d’élèves par classe.

Pour la CFDT la question des conditions de travail doit être prise en compte dans les attributions de moyens. La santé des personnels et l’attractivité de nos métiers devraient être des enjeux prioritaires pour le ministère. La baisse démographique permettrait d’améliorer les conditions de travail et d’apprentissage si elle ne servait de prétexte à de nouvelles suppressions de postes.