Déclaration Sgen-CFDT au Comité Technique Spécial Départemental (CTSD) du 31 janvier 2017.
Je voudrais en premier lieu remercier les services académiques pour la qualité des documents de travail fournis. Comme souvent, et c’est regrettable, ils nous sont arrivés tardivement, nous laissant peu de temps pour en effectuer un traitement fin et c’est pourquoi il serait tout de même plus pratique s’ils nous étaient adressés en format tableur et non en PDF. Ce format ne garantit rien sur le fond je ne vois pas quel bénéfice l’administration en tire ; le travail de contrôle des représentants du personnels en est alourdi et compliqué et à l’inverse, un format libre ne pourrait amener de la part des membres du CTSD que plus de pertinence dans leurs remarques et analyses ; il est dommage de s’en priver.
Pourquoi un différentiel entre élémentaire et maternelle ?
Grâce à une dotation académique positive cette année, le taux d’encadrement dans le premier degré atteint pour notre région un niveau qu’il n’avait plus ces dernières années, ce dont le Sgen-CFDT se félicite. Même s’il a fallu rééquilibrer au bénéfice de l’Ille-et-Vilaine, cela permet, dans notre département, de fermer moins de classes tout en abondant les domaines qui le nécessitent comme les classes bilingues ou les moyens de remplacement, et nous nous réjouissons de la création de l’école publique de Réguiny. Mais puisque les moyennes se sont détendues, il demeure choquant de constater qu’on se satisfait de situations avec une moyenne de 30 par classe dans certaines écoles, sous prétexte que se sont des écoles maternelles. Pourquoi continuer à cultiver ce différentiel de traitement entre élémentaire et maternelle ?
30 élèves par classe, c’est ce qu’on trouve à la maternelle de Lorient Nouvelle Ville. Alors qu’un poste est fermé à l’élémentaire à côté, serait-il si scandaleux de le faire glisser sur la maternelle ? Y-aurait-il dans ce cas précis une rétorsion pour refus d’une fusion qu’on souhaitait imposer ?
Fusions : prendre le temps de l’explication
Pour ces fusions, nous dénonçons la méthode utilisée. Ces jours-ci, un homme politique, ancien ministre de l’éducation nationale, écrit « qu’il ne croit pas à la réforme imposée à la schlague ». Au Sgen-CFDT, nous croyons à la réforme quand elle est utile et profitable. Si une fusion d’écoles apporte un progrès là où elle est proposée, alors il n’est pas si difficile d’y amener tous les protagonistes, en prenant le temps de l’explication et en prenant en compte, pour les résoudre, les points d’achoppement. À vouloir brusquer, on obtient certes une fusion sur le papier mais qui renferme des rancœurs qui subsistent des années dans les équipes en charge de la nouvelle structure, avec à la clef une augmentation des risques psycho-sociaux et un fonctionnement difficile et parfois défectueux.
Remplacements et « PDMQDC »
Deux postes sont mis à profit pour augmenter les moyens de remplacement. En cette période hivernale toujours délicate pour la santé des personnels et où les remplaçants ne suffisent pas à la tâche, deux moyens supplémentaires constituent-ils la juste mesure ou n’est-ce qu’un premier pas vers l’amélioration. A-t-on des chiffres des besoins actuellement non-couverts ?
Puisqu’il demeure un reliquat, certes très faible et pour conclure sur un sujet qui a montré son efficacité : le dispositif plus de maîtres que de classes (« PDMQDC »), ne pourrait-on pas utiliser une fraction de ce qu’il reste pour améliorer l’offre en ce domaine. Nous pensons particulièrement à l’école Paul Langevin, de Pontivy. Bien que son secteur de collège ne relève pas de l’éducation prioritaire, cette école cumule les difficultés pour un demi-poste de maître supplémentaire. Pourquoi ne pas passer à un poste entier ? Sur le projet, on trouve certes un poste CASNAV mais je ne pense pas qu’il vienne répondre à ce besoin précis et d’ailleurs nous attendons, pour ce poste, les précisions de madame la Directrice Académique.
Merci de votre attention.