Option ou spécialité Langues régionales, lettre ouverte

Le Conseil Supérieur de l’Éducation du 6 février a validé la transformation de la spécialité LLCE (langue littérature civilisation étrangère) en spécialité LLCER (langue littérature civilisation étrangère et régionale), cette spécialité doit pouvoir être proposée en Bretagne.

Rennes, le 21 février 2019

Mme Armande Le Pellec Muller,

Rectrice de l’Académie de Rennes

Copie à :

              M. Loïg Chenais Girard, Président du Conseil régional de Bretagne

             Mme Léna Louarn, Vice-présidente du Conseil régional de Bretagne

Objet : Financement de la spécialité LLCER (langue littérature civilisation étrangère et régionale) en lycée

           Madame la Rectrice,

Le  ministère vient de reconnaître que les langues régionales sont des langues à part entière et qu’elles peuvent être choisies comme langues de spécialité au baccalauréat.

Cette annonce tombe après que la carte des spécialités a été définie en comité technique académique le 28 janvier et après le Conseil académique des langues régionales. 

Le breton et le gallo enseignés en option, comme toutes les autres options du baccalauréat à l’exception des Langues et Cultures de l’Antiquité, ne bénéficieront d’aucun coefficient de valorisation au baccalauréat.

Les lycées vont, par ailleurs, devoir faire des choix contraints en terme d’utilisation de leur marge horaire, comme celui de dédoubler des classes dans certains enseignements obligatoires ou créer des groupes d’option. 

Nous craignons que ces choix horaires contraints, cumulés avec l’absence de valorisation dans les points du bac, ne conduisent à un affaiblissement de l’enseignement de nos langues régionales.

La réforme du collège avait aussi amené les établissements à faire des choix horaires dans le cadre de leur autonomie. Pour préserver l’enseignement du breton et du gallo, une intersyndicale (Sgen-CFDT, CGT Educ’action, Se-UNSA et Sud Education) est intervenue pour maintenir un financement intégral des options breton et gallo. Le rectorat a décidé de financer cet horaire, intégralement en 6ème, à moitié sur les autres niveaux. 

Nous demandons à l’instar de ce nous avons demandé pour le collège, que tout l’horaire de breton et de gallo, que ce soit en option ou en spécialité, soit prise en charge par le rectorat. »

Veuillez recevoir, Madame la Rectrice, l’assurance de notre attachement au service public de l’Éducation nationale.

Luc Savatier

secrétaire général du Sgen-CFDT Bretagne

Gaël Le Floc’h,

secrétaire général adjoint, élu au CTA

Réponse CR Bretagne Chesnais Girard du 15 mars 2019