Le rectorat a présenté un bilan sur l'école inclusive le mardi 12 novembre avec la possibilité de VAE pour les aesh expérimentées et d'augmentation du temps de travail par la pause méridienne. Ces affirmations ont suscité notre scepticisme. D'où notre demande d'éclaircissement par lettre.
Extrait d’un courrier envoyé au SAADEI, service rectoral chargé de la gestion des AESH, ainsi qu’à Corinne Gontard, conseillère technique école inclusive et à la responsable du dialogue social.
Evolution de carrière ?
« Le premier point concerne le plan métier AESH évoqué par Mme Gontard le 12 novembre durant le comité social académique. Vous nous avez présenté la diapositive suivante sur un « plan métier » AESH.
Si nous vous avons bien comprise, le comité technique interministériel de mai 2024 aurait tracé les possibilités de validation des acquis de l’expérience permettant à des AESH de se tourner vers le métier d’éducatrice spécialisé.
Vous avez évoqué des « unités de valeur » qui seraient validées et permettraient des reconversions.
Nous avons été très surpris par cette évocation.
Nous vous demandons donc de bien vouloir nous la confirmer et nous la préciser, pour pouvoir être en capacité de répondre à nos collègues. En effet, depuis la cdisation, le ratio entre CDD et CDI s’est inversé. De plus en plus de collègues sont susceptibles d’avoir 10 ans d’ancienneté, voire davantage.
Il nous semble très important de ne pas décevoir leurs attentes et de pouvoir leur indiquer très précisément les modalités de reconversion.
Combien y aurait-il « d’UV » concernées ? Quelles sont-elles précisément ? Quelles démarches pour accéder à cette validation ? »
Pause méridienne
« Par ailleurs, sur la même diapositive, vous avez évoqué les possibilités d’augmentation du temps de travail dues à la prise en charge de la pause méridienne par l’Education nationale.
Nous vous avons alerté sur des remontées de terrain (Lamballe, PIAL Lorient sud pour ne citer que celles-ci) dans lesquelles la mesure a produit des effets inverses à ceux recherchés. En effet, le temps de travail des AESH concernées n’a pas augmenté, c’est le temps de prise en charge sur les heures de cours qui a diminué.
En outre, comme dit en séance, nous sommes bien loin du compte. Dans l’hypothèse où on ajouterait effectivement 8h de prise en charge méridienne, 24+8h cela fait 32h, soit 7h manquant pour arriver aux 39h hebdomadaires d’un temps plein.
On pourra nous rétorquer que toute augmentation est bonne à prendre, ce qui est vrai. Aussi voudrions-nous connaître précisément le nombre de personnes concernées par cette augmentation actuellement car nous craignons que cela ne concerne qu’une très faible minorité de nos collègues sur les 7000 AESH actuellement en exercice dans notre académie.
Nous souhaiterions également connaître le nombre d’heures supplémentaires que cela génère en moyenne pour les personnes concernées. Nous voudrions aussi savoir combien d’élèves sont ainsi pris en charge sur le temps méridien dans notre académie. »
Toujours autant de temps partiel subi ?
« Sauf erreur de notre part, nous n’avons pas vu la répartition des quotités de temps incomplet imposé pour les AESH, ni sur le rapport social unique portant sur 2023 ni dans le bilan de novembre 2024. La proportion de collègues à plus de 62% a-t-elle augmenté ou reste-t-elle stable ?
Enfin, s’il nous semble que le transfert des établissements mutualisateurs vers le rectorat se passe bien, nous nous questionnons sur la taille et l’organisation du SAADEI. Avec près de 7000 agent·es dont il faut suivre la carrière, le service ne risque-t-il pas d’être sous-dimensionné ?
Veuillez croire en notre sincère dévouement envers le service public d’Éducation »