Notre déclaration, en ouverture de la réunion du CTSD du mardi 8 novembre 2016
Madame la Directrice Académique, mesdames et messieurs les Représentants,
L’ordre du jour de ce CTSD est le bilan de la rentrée 2016 Nous tenons tout d’abord à remercier les services pour la qualité et l’ampleur des informations fournies.
Dans le 1er degré, avec 500 élèves de moins et 3 postes de plus, un peu plus de décharge direction et de moyens de remplacement, nous jugeons la situation de la rentrée plutôt meilleure qu’à la rentrée précédente. Pour autant nous souhaitons intervenir sur deux points : les fusions d’école et les enseignants référents.
La restructuration du réseau d’écoles continue, vous avez pour objectif affiché de fusionner des écoles pour renforcer le dynamisme du réseau en rompant l’isolement des plus petites écoles. Cet objectif ne peut être atteint que lorsque la fusion est construite sur la base d’un projet mené avec tous les acteurs, sans oublier les personnels que nous représentons ici. Ce n’est pas toujours le cas et nous le regrettons.
Pour ce qui est des enseignants référents nous étions intervenus pour demander une augmentation de leur nombre en prenant sur les moyens second degré, ce qui nous semble juste puisqu’une partie chaque année plus importante des élèves qu’ils accompagnent suivent leur scolarité dans le second degré. Vous avez répondu en lançant une étude sur l’exercice de leur fonction et l’organisation de leur travail. Nous continuons de penser qu’une augmentation de leur nombre améliorerait à la fois leurs conditions de travail très tendues et le service public, en réduisant les délais de traitement des dossiers pour les familles.
Dans le second degré, les effectifs sont stables en collège, même si on peut noter une baisse de 103 élèves dans le public quand le secteur privé en compte 97 de plus. Malgré cette baisse dans le public, on compte 5 ETP de plus. Toutefois, on aurait pu s’attendre à une hausse plus importante vu les moyens accordés par le ministère à la réforme des collèges. La surcharge de travail des enseignants – qui doivent mettre en œuvre les nouveaux programmes de la 6ème à la 3ème et les projets d’AP et D’EPI – n’est compensée par aucune dotation supplémentaire d’IMP ni par aucun temps de concertation.
Le travail d’équipe est difficile pour les enseignants à cheval sur plusieurs établissements. Nous souhaiterions avoir un bilan de l’implantation des BMP pour mieux l’appréhender et permettre aussi d’avoir un état de situation pour les collègues d’allemand. Des remontées de terrain font par ailleurs apparaître des tensions dans certaines disciplines, malheureusement récurrentes quand elles concernent les sciences où les difficultés de recrutement sont bien connues mais aussi en espagnol en raison de l’augmentation horaire sur le cycle 4. Nous souhaiterions enfin qu’une solution soit trouvée pour le collège de Plouha dont le poste de breton était vacant avant les vacances alors qu’un stagiaire de breton a été envoyé faire sa formation dans l’académie de Versailles…..
En Lycée Général et Technologique l’arrivée de 282 élèves de plus dans le public (+50 dans le privé) a entraîné une augmentation de 25 ETP sans doute insuffisantes pour éviter d’avoir des classes de 2nde ou de 1ère avec plus de 35 élèves dans certains établissements. Les Lycées Professionnels ont quant à eux 75 élèves de moins et 4 ETP de plus.
Il est enfin des constats valables à chaque rentrée et qu’on aimerait pourtant ne plus faire : le nombre de poste de documentation, 67, reste le même depuis des années, quels que soient les effectifs…..Dans l’attente de la réécriture de leur circulaire de mission, la question de la comptabilité de temps de service, en application du décret d’août 2014, n’est toujours pas réglée. La pénurie en moyens médicaux et sociaux fait elle aussi partie des constats habituels de rentrée….
Pour finir, même si cela ne fait pas partie de l’ordre du jour de ce CT, nous voudrions évoquer les formations qui ont eu lieu avant les vacances de Toussaint. Les enseignants du 1er et du 2nd degré ont eu l’occasion de se rencontrer à l’occasion de ces formations, ce qui est un élément très positif. En revanche, nous déplorons les lacunes des formations proposées aux collègues du 1er et du 2nd cycle : pas de formateur, pas d’outils spécifiques…. Si les échanges entre collègues sont souhaitables et profitables à tous, il n’en demeure pas moins que les personnels du 1er comme du 2nd degré ont tous besoin d’une véritable formation continue.