Déclaration préalable à la CAPA des AAE

La CAPA des attaché.e.s d'administration de l'Etat (AAE) s'est tenue ce jour. Elle a traité du mouvement des personnels mais s'inscrit dans un contexte national de remise en cause du rôle de contrôle exercé par les élu.e.s des personnels.

Nous remercions l’administration pour le travail préparatoire à cette instance et la transmission des documents dans des délais permettant une appropriation des sujets abordés.

La CAPA, une instance utile

Le contexte national nous amène malheureusement à nous poser la question de la pérennité de cette instance, dont l’utilité nous semble pourtant incontestable. Le gouvernement semble orchestrer mesure après mesure la disparition des Instances Représentatives des Personnels et la marginalisation des corps intermédiaires, sur fond de discours démagogique, laissant entendre que ce serait ce que les français attendent. Nous sommes fermement opposés à la disparition des CAPA et à la fin programmée du paritarisme.

Trop de souffrance au travail

Cette CAPA étant le lieu où sont abordées les questions individuelles, nous souhaitons aussi évoquer les témoignages nombreux de souffrance au travail qui nous sont relatés, et la question des services déconcentrés, dont les réformes annoncées nous préoccupent au plus haut point.
Les personnels ne sont pas hostiles aux réformes, ils sont hostiles au silence qui accompagne celles-ci, et qui suscite beaucoup d’inquiétudes. Ils sont inquiets des mobilités auxquelles ils pourraient être contraints, inquiets d’entendre parler de réorganisation sans y être jamais associés, déçus de ne pas être considérés comme des acteurs à part entière, et dont l’expertise est reconnue.

Des interrogations sur le mouvement

Pour ce qui est de l’ordre du jour de cette commission, à la lecture des documents, des questions se posent :
– Aucun poste vacant après mouvement, deux personnes restent même sans poste. Quand, comment seront alors intégrés les personnels promus par liste d’aptitude ?
– Comment analyser la participation d’agents comptables à ce mouvement ?
– N’y a-t-il pas eu de demandes de sorties de l’académie, alors que l’académie accueille 6 entrants pour seulement 2 en 2016 et 4 en 2017 ?
Enfin, nous aurions souhaité que le mouvement 2018 permette autant de mobilités qu’en 2017.

Merci de votre attention.
Hélène Guillou et Annie Callac
Commissaires paritaires Sgen-CFDT Bretagne

 

Lire aussi le compte-rendu de cette CAPA AAE