Résumé de l'épisode précédent... A la fin du CTSD du 13 février 2018, toutes les organisations syndicales avaient voté contre le projet de carte scolaire que la DASEN avait proposé. En conséquence, le comité a dû être convoqué à une deuxième séance le 22 février.
Compte rendu du CTSD du 22 février 2018 (carte scolaire premier degré)
On prend les mêmes et on recommence !
Pas vraiment de dialogue social
Si le Sgen-CFDT avait voté contre le projet la première fois, c’est entre autres raisons parce que les propositions faites par l’administration étaient une nouvelle fois « fermées », et ne laissaient pas de place à la négociation : chaque ouverture (ou non fermeture) supplémentaire aurait dû être compensée par une autre mesure défavorable.
Les documents envoyés pour préparer ce second CTSD proposaient initialement des mesures identiques à la première fois. Cependant, deux modifications importantes ont été finalement accordées par Mme Lombardi-Pasquier.
Un élément nouveau
En effet, la ville de Brest ayant décidé la fermeture de l’école Desnos, il y avait deux postes à redéployer. La DASEN avait décidé de surseoir à la fermeture d’un poste à l’école Jean Rostand, et d’ouvrir un poste à l’école Buisson, les deux écoles susceptibles d’accueillir les élèves de Desnos. Sur proposition d’une organisation syndicale, Mme Lombardi-Pasquier a finalement décidé de ne pas ouvrir tout de suite à l’école Buisson, afin de voir d’abord où seront ces élèves à la rentrée.
Tenir ou partir ?
Après quelques échanges avec la DASEN, plusieurs organisations syndicales, estimant n’être pas suffisamment entendues par l’administration, ont décidé de quitter la salle.
Les représentantes du Sgen-CFDT ont choisi de rester continuer à batailler pour les enseignant·e·s des écoles, considérant que la non-fermeture du poste à Jean Rostand, et le report d’ouverture à Buisson, demandé par un autre syndicat et accordé par la DASEN, étaient déjà un premier pas qui pourrait profiter à nos collègues des écoles concernées. Nous avons espéré qu’il pourrait y en avoir d’autres, et pour la CFDT, tant qu’il y a de l’espoir, il faut continuer de se battre !!!
Deux organisations syndicales (le Sgen-CFDT et le Se-UNSA) sont donc restées pour tenter d’aller plus loin. Mme Lombardi nous a annoncé que suite à notre demande de vérification la semaine dernière, elle allait surseoir à la fermeture d’une classe à Elliant. Malheureusement, pour cela, elle renonce à l’ouverture d’un poste de brigade à Locunolé…
Enfin, nous avons également obtenu en séance l’amélioration de la situation de deux collègues dont les demi-postes de PDMQDC ferment (obtention d’une priorité sur des postes de TRS). Comme quoi, même si c’est peu, dans l’intérêt des collègues, mieux vaut éviter de pratiquer la politique de la chaise vide !
Du changement dans le dialogue à l’avenir ?
Ce CTSD aura surtout été, pour le Sgen-CFDT, l’occasion d’exposer à Mme Lombardi-Pasquier son point de vue sur la méthode de l’administration. En effet, en proposant une carte scolaire « équilibrée », elle ne laisse, de fait, aucune marge de manœuvre. Toute ouverture doit être compensée par une nouvelle fermeture. La négociation est donc très marginale, et se fait forcément au désavantage d’une école ou une autre. Loin d’être une posture de principe, le vote « contre » du Sgen-CFDT, fréquent depuis l’arrivée de Mme Lombardi-Pasquier dans le Finistère, est souvent la conséquence d’une telle pratique du dialogue social.
A la fin du CTSD du 22 février, le Sgen-CFDT a voté contre, malgré les quelques concessions de la DASEN, en espérant que le message soit passé et que le dialogue social sera au rendez-vous lors du prochain CTSD…