À l'université rennes 2, nous déplorons la situation budgétaire sans encourager les actions désordonnées de quelques-uns.
Suite à l’AG du 7 février 2025, les élu·e·s CFDT et de la liste Rennes 2 Autrement dénoncent, comme toutes les organisations syndicales, la situation budgétaire actuelle des universités publiques françaises. Nous nous inquiétons de l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nous dénonçons, comme évoqué par l’équipe en place et son président, la situation actuelle de l’université Rennes 2.
Même si la protestation est légitime, rien ne peut justifier le blocage systématique, la casse du hall B, des amphithéâtres, de la Bibliothèque des Sciences sociales, des bureaux, des salles de cours, le vol de matériel et les innombrables tags haineux et violents tant à l’intérieur des bâtiments que sur leurs façades.
Trop d’inertie
Cette violence est à mettre en lien avec une inertie et une stratégie de l’équipe en place de ne pas fixer de cadre ou d’orientation politique laissant place ainsi à une université semblant naviguer à vue, sans véritable cap. C’est pour cela que le débat est aujourd’hui accaparé par un groupuscule violent qui rend la situation inacceptable pour les personnels comme pour les usagers et qui nuit une nouvelle fois à l’image de notre établissement, entraînant, par voie de conséquence, une baisse régulière de nos effectifs étudiants.
En pareilles circonstances, nous aurions souhaité que l’équipe en place produise plus rapidement une analyse diagnostique rigoureuse, transparente et partagée de la situation pour que la communauté universitaire puisse en discuter véritablement ;
En pareilles circonstances, nous nous attendions à ce que l’équipe en place fixe rapidement un cadre sur la façon de garantir la continuité du service public par le recours au distanciel et au télétravail ;
En pareilles circonstances, nous nous attendions à ce que l’équipe en place soit plus proactive pour proposer des dates de remplacement du congrès, du CA (qui discutera des propositions du congrès et qui votera) pour adopter une position partagée sur l’annulation ou le report des journées portes ouvertes ;
Enfin en pareilles circonstances, nous nous attendions à ce que l’équipe en place se donne les moyens de reprendre au plus vite possession de nos bureaux, de nos salles de cours et de nos amphithéâtres.
En lieu et place de tout cela, pendant plus de deux semaines, l’équipe en place et le président ne proposent aucun arbitrage, aucune orientation. Rien ne nous est proposé, sinon un aveu d’impossibilité, concernant une nouvelle programmation des journées portes ouvertes.
Tout au plus l’équipe en place confie-t-elle à la DGS adjointe le soin d’organiser des séances de réponses aux questions d’orientation posées par les familles par le truchement du distanciel sans que les choix n’aient été communiqués et partagés avec la communauté. Rien ne nous est proposé sur le possible rattrapage des enseignements. Aucune information sur l’organisation du congrès susceptible de nourrir le débat sur les orientations politiques et budgétaires futures de notre établissement.
Cette absence de communication installe de nombreux personnels dans une inquiétude telle que beaucoup se désengagent pour se protéger, perdant ainsi toute motivation à réaliser une activité qui, au fil des mois, a perdu tout son sens. Cette absence de communication installe de nombreux étudiants dans le désarroi, la démotivation et assombrit leur avenir.
Quel cap ?
Alors, aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous contenter de déclarations générales sans cesse répétées quant au désengagement de l’Etat, quant à la volonté de l’Etat de s’en prendre aux universités SHS. Aujourd’hui, nous revendiquons, au nom de nos listes « Rennes 2 autrement »/CFDT, un discours et des actes qui dépassent ce simple constat pour poser, avec la fermeté nécessaire, le cap à tenir. Cela en toute transparence dans les prises de décisions aussi bien pour réguler les comportements inadmissibles de quelques groupuscules haineux que pour engager une réflexion sur les orientations à choisir afin que notre université évite une mise sous tutelle malheureuse et surtout puisse se projeter vers un avenir serein.
Nous appelons l’équipe en place et son président à changer de méthode car il nous semble venu le temps de fixer un cap pour que des décisions soient prises et pour que les choix de l’équipe de direction soient plus clairs. Il en va de l’existence de notre communauté et de l’avenir de notre établissement.
contact : sgen-cfdt@univ-rennes2.fr