Déclaration au CTA du 24 mars 2016

Au cours de ce CTA (Comité technique académique) consacré principalement aux moyens administratifs, le Sgen-CFDT est intervenu également en introduction sur le dialogue social et la mise en place de la réforme du collège.

Il faut du dialogue social avec les personnels

Le Sgen-CFDT vous souhaite, M. le Recteur, la bienvenue dans cette académie. Nous espérons que vous aurez à cœur de construire un dialogue social de qualité avec l’ensemble des personnels.
Nous pensons aux personnels IATSS, enseignants, d’orientation, médico-sociaux, d’éducation qui sont l’objet de ce CTA ainsi qu’aux personnels d’encadrement.
Pour ces derniers, l’accumulation d’injonctions, la méconnaissance préoccupante de la complexité croissante de leurs missions et responsabilités sur le terrain, le déficit de considération qui va parfois jusqu’à l’expression de mépris deviennent insupportables. Les Personnels de directions sont-ils des cadres amenés à travailler en collaboration étroite avec le recteur et les services ou bien de simples exécutants ? C’est la question que se posent nos adhérents.
Si nous sommes très critiques sur les pratiques d’une partie des IA-IPR dans la mise en œuvre de la réforme du collège il n’est pas possible d’occulter que pour ces personnels, comme pour les enseignants qui le vivent au quotidien, cette surcharge de travail aurait dû être compensée par le retrait d’autres tâches.
Nous souhaitons qu’un bilan soit tiré par le rectorat sur les modalités de mise en œuvre de cette réforme et présenté au CTA de rentrée. Les points positifs comme négatifs doivent y être évoqués.

Une réforme du collège qui se met en place dans de mauvaises conditions

La réforme du collège était nécessaire parce que le collège fonctionne mal aujourd’hui. Cette réforme se met malheureusement en place dans des conditions insatisfaisantes, conditions sur lesquels le rectorat porte une part de responsabilité malgré les moyens humains et financiers mis en œuvre en terme de formation.
Nous n’évoquerons que deux éléments.
Si le point de départ du dialogue de gestion d’attribution des DGH entre établissements et services déconcentrés avait été la base réglementaire pour tous les collèges de l’Académie cela aurait facilité le travail de bien des personnels de direction et IA-IPR. Cela aurait pu rassurer bien des collègues enseignants qui avaient entendu des rumeurs leur annonçant des suppressions massives de postes. A lire les documents traitant des mesures de suppression/création de postes ce n’est fort heureusement pas le cas.
Pour ce qui est de la prise en charge de l’AP et des EPI, indiquer, comme l’a fait la secrétaire générale du rectorat de Strasbourg lors du CTA du 24 février 2016, que les professeurs documentalistes peuvent assurer des heures d’AP et se voir rémunérer en conséquence donnerait de la sérénité à ces collègues déjà largement investis dans ce type de dispositif comme dans ceux qui peuvent aujourd’hui devenir des EPI.
Dans les collèges où la réforme se prépare sereinement cela tient davantage à l’engagement de quelques collègues qu’au dispositif mis en œuvre par l’institution.

Une hausse des moyens administratifs positive mais en deçà des besoins

Améliorer l’accopagnement dans le cadre des requalifications de postes

Concernant les postes administratifs, nous ne pouvons que nous réjouir de voir l’académie dotée de postes supplémentaires. Cependant au regard des suppressions enregistrées de 2007 à 2012 et face à l’augmentation constante des effectifs élèves et donc de la charge de travail de ces personnels, cette dotation semble une nouvelle fois bien insuffisante.
Les requalifications de postes sont une réelle reconnaissance de l’implication et du professionnalisme des personnels administratifs au quotidien. Pourtant nous estimons leur nombre trop insuffisant pour répondre aux attentes d’évolution professionnelle de beaucoup de nos collègues.
Toutefois, concernant la rentrée 2016, pour les postes administratifs, les modalités de mise en œuvre de requalification des postes de C en B ne nous semblent pas claires.
L ’information et l’accompagnement des personnels concernés paraissent pour le moins insuffisants. Des collègues nous font part de situations difficiles et de leur forte appréhension concernant leur devenir à la rentrée prochaine. Les personnels concernés par les transformations de poste bénéficieront-ils de mesures de carte scolaire ? Ces mesures seraient une reconnaissance de leur investissement au sein de l’établissement durant de nombreuses années.

Créer des postes de remplaçants administratifs  titulaires

Concernant les suppléances des personnels administratifs, il est indéniable que la situation actuelle, caractérisée par une insuffisance criante de moyens, est intenable. Nous ne pouvons qu’approuver l’augmentation des moyens en remplacements et souhaiter une poursuite de la politique du rectorat en ce sens.
Pouvez-vous nous indiquer quelles seront les modalités de répartition de ces postes destinés aux suppléances sur l’Académie ? Quels seront par ailleurs les 12 personnels affectés sur les postes budgétaires de titulaires chargés de ces suppléances?

Nous souhaitons que ces postes de suppléants soient effectivement reconnus comme des fonctions à part entière, nécessitant de réelles compétences. Il ne faut pas créer encore de la précarité, en recrutant sur des CDD des personnels non qualifiés, non formés, pour occuper des postes nécessitant de réelles connaissances techniques dans des domaines très divers.

Mettre en oeuvre le CET (Compte Epargne Temps)

De plus, la charge de travail augmente pour tous, et nombreux sont les collègues qui cumulent de plus en plus d’heures supplémentaires, qui ne sont ni rémunérées, ni récupérées.
Nous demandons à ce que la mise en œuvre du compte épargne temps puisse être une option à portée de tous, en services déconcentrés, aussi bien qu’en établissement. Actuellement, d’autres académies le font déjà, et ce droit est aussi mis en oeuvre pour les personnels de l’enseignement supérieur de notre région à l’UBO notamment.
Nous souhaitons aussi attirer votre attention, puisque nous sommes dans la période des mutations, sur une situation préoccupante : le nombre décroissant d’année en année de postes au mouvement ce qui aboutit à une « sclérose » de ce mouvement.

D’autres interventions au CTA dans notre dossier CTA