CTSA DU 13 OCTOBRE 2020

Le CTSA s'est réuni le 13 octobre. Nous avons souhaité interpeller l'administration sur des sujets importants pour les personnels, qui n'étaient malheureusement pas à l'ordre du jour : prime COVID et compte épargne temps. Un compte-rendu de la réunion sera publié ultérieurement.

Questions posées par le Sgen-CFDT  au CTSA du 13/10/2020

Compte Épargne-Temps ?

Lors du dernier CTSA de juillet 2020, l’Administration avait confirmé la mise en place du Compte Épargne-Temps dans l’Académie à la rentrée scolaire dès lors qu’un logiciel commun pour les horaires serait adopté. Qu’en est-il ?

Dans l’attente de sa mise en œuvre, l’Administration peut-elle confirmer, comme il a été dit lors des groupes de travail, qu’il sera possible d’ouvrir et alimenter un CET au titre de l’année 2020 pour les congés non pris lors de l’année scolaire 2019-2020 ?

Télétravail ?

Quel est votre « plan B » pour l’extension du télétravail, en particulier sur le secteur Rennais en zone d’alerte renforcée ?

Quid de l’application des nouvelles modalités, cf circulaire du 7 octobre relative au renforcement du télétravail dans la fonction publique dans le cadre de la crise sanitaire ?

Prime COVID ?

À combien s’élevait l’enveloppe pour les personnels administratifs de l’Académie de Rennes ?

Quels ont été les critères d’attribution, les canaux de diffusion et les personnes décisionnaires ?

Les contractuels ont-ils été pris en compte ?

Reste-t-il, le cas échéant, un reliquat qui pourrait à distribuer ?



Déclaration liminaire du SGEN-CFDT, CTSA du 13 octobre 2020

Monsieur le Recteur,

Monsieur le Secrétaire Général Académique,

Madame la Secrétaire Générale Adjointe, Directrice des Ressources Humaines,

Mesdames les représentantes et Messieurs les représentants de l’Administration,

 

À l’heure où le pays connaît une grave crise sanitaire durable, le SGEN-CFDT Bretagne souhaite vous faire part de la lassitude, la désillusion, le désespoir ressentis aujourd’hui par des personnels administratifs de l’Académie.

Ordres et contre-ordres, une rentrée normale ?

Dans ce contexte si particulier, il est de bon ton de faire croire à la population que tout va bien depuis la rentrée.  Cette rentrée, soi-disant préparée et anticipée au regard de la crise sanitaire, alors que les personnels du terrain savent pertinemment que ce n’est pas le cas : ordres et contre-ordres se suivent, parfois plusieurs fois dans une même journée.

Et puis les personnels des services académiques ont reçu (mal reçu) le 28 août, un courrier ayant pour objet la reprise de l’activité des services au 1er septembre. Mis à part les personnels fragiles, tous les personnels avaient déjà repris leur activité en présentiel et de façon habituelle avant les congés de cet été.

Prime COVID : entre incompréhension et colère

Au même moment, les payes du mois d’août étaient virées, jetant un vent d’incrédulité et de désespoir dans les services. La prime COVID était distribuée. Pas pour tout le monde, ils le savaient ; pour autant, l’incompréhension et les questions qui en résultent sont légitimes.

De fait, comment expliquer (par exemple) aux personnels que dans un même service certaines personnes aient perçu moins que d’autres, alors qu’elles ont assuré la continuité de l’activité à distance ou en présentiel. Il ne nous appartient pas d’énumérer ici ces situations qui sont cependant réelles et certifiées.

Et si on parlait du ressenti des personnels ?

La prime COVID, c’est de l’argent, et les sommes ne sont pas à négliger. Sentiment d’injustice parfois, mais aussi de la colère s’expriment de plus en plus.

Mais il en est ressort souvent, et avant tout, que ce qu’attendent les personnels, c’est la reconnaissance de leur administration. Pas seulement celle de leurs supérieurs hiérarchiques directs, qui ont manifesté une profonde reconnaissance à leurs personnels, mais celle de leur « haute » administration.

Conditions de travail soi-disant  normales ?

Le Ministère a tranché : les enfants ne sont plus transmetteurs, les classes peuvent rester ouvertes et l’activité repart comme si de rien n’était !

Depuis, les opérations de rentrée se sont enchaînées et la classe a repris sur le mode « Ça s’en va et ça revient », car les seules, mais plurielles, questions quotidiennes sont : combien ? Où ? Possible ?  Pas possible ? Fermera ? Fermera pas ?

Malheureusement pour nous, la ville de Rennes se retrouve en zone de Vigilance Renforcée.

Mais pour les administratifs de l’éducation nationale, c’est en présentiel, coûte que coûte

Et, une fois de plus, du 1er septembre jusqu’à aujourd’hui, les personnels administratifs ont à gérer, pour certain·es, des situations où des élèves et des enseignants  placés en mesure d’isolement. Mais eux-mêmes doivent venir travailler « coûte que coûte » alors que la Préfète d’Ille-et-Vilaine et la Maire de Rennes enjoignent le maximum de personnes à travailler à distance, que d’autres administrations en font de même, afin de désencombrer les transports en commun et limiter ainsi la propagation du virus.

Les personnels des services sont perdus et quelque peu désemparés : ils ne comprennent pas pourquoi ils sont eux, exclus de ces mesures.

Télétravail renforcé partout….sauf à l’éducation nationale

Aussi, le SGEN-CFDT Bretagne vous demande, à l’instar d’académies telles que Nantes ou Grenoble, de bien vouloir appliquer, à chaque fois que c’est possible, la circulaire relative au renforcement du télétravail dans la Fonction Publique de l’État (circulaire du 7 octobre 2020 de la Ministre de la Transformation et de la Fonction Publique).

CET, on attend toujours…

Par ailleurs, afin de restaurer un climat plus serein, le SGEN-CFDT Bretagne vous appelle à un engagement sans équivoque sur la possibilité, pour les personnels pouvant en bénéficier, d’ouvrir et/ou d’alimenter leur CET au titre de 2020 pour les congés non pris sur 2019-2020.

Enfin, nous espérons, avec les personnels administratifs, que l’administration saura leur exprimer ses remerciements et sa reconnaissance pour leur engagement et leur manière de servir, généralement et globalement sans faille, plus encore depuis le début de cette crise sanitaire.

Car de nombreux personnels murmurent qu’ils s’arrêteront dorénavant à leurs strictes obligations horaires en veillant à ne pas les dépasser. Ce qu’ils faisaient peut-être trop facilement sans que cela soit pris en compte.

Vous remerciant pour votre considération,

Les représentant·e·s du SGEN-CFDT Bretagne

Florence Simon

Stéphanie Guigue

Kévin Sak

Christophe Cloarec