Un dispositif « devoirs faits » qui ne peut se mettre en place sans conditions

Lors du Comité technique académique (CTA) du 21 novembre le Sgen-CFDT Bretagne est intervenu pour dénoncer les conditions improvisées dans lesquels le dispositif "devoirs faits" se met en place.

Le dispositif devoirs faits en est une nouvelle illustration. On est presque tenté de ne poser qu’une question, quand sera-t-il supprimé ?
Et pourtant il n’est pas contestable sur le fond puisqu’il peut, comme la réforme du collège de 2014, permettre de réduire le recours à des officines privées de soutien scolaire.
Mais il pose tout de même de sérieux problèmes de méthodes ou de moyens. Une fois de plus, le pouvoir politique considère qu’il suffit de dire pour que les choses se fassent. C’est nier le travail à fournir par toutes les catégories de personnels à tous les niveaux (organisation, concertation, préparation des interventions…). À tout le moins cela mérite des rémunérations supplémentaires ou l’abandon d’un dispositif antérieur qui serait moins utile. Ce n’est pas le cas. Il faut un coordinateur supplémentaire dans chaque collège, mais avec quel abondement du budget académique en IMP ou en décharge de service ? Il faut des heures d’encadrement des élèves, mais avec quelle rémunération en HSE supplémentaire pour les enseignant·e·s ou les ASEN dans le budget de l’Académie ?

Et l’an prochain, dans les écoles, comment ce dispositif pourra-t-il se mettre en place alors qu’on sait les difficultés rencontrées en zone rurales pour recruter des volontaires au service civique ayant les compétences pour assurer les missions qu’on leur assigne ? Avec quelle charge de travail pour les directeurs et les directrices ?

Notre déclaration intégrale au CTA à lire aussi Déclaration au Comité technique académique (CTA, novembre 2017)