Le Sgen-CFDT rencontre les personnels des Dronisep

Le Sgen-CFDT a rencontré les personnels des Dronisep lors d'informations syndicales dans plusieurs académies : une même colère s'exprime face au silence de l'administration ressenti comme du mépris !

Comment obtenir des réponses à nos questions sur notre devenir proche ?

Entre inquiétude et colère :

À Clermont, Grenoble, Lyon, Montpellier, Orléans, Paris ou Rennes, partout les équipes expriment une forte inquiétude quant à leur avenir professionnel et un sentiment de mépris de la part de leur administration.

Leurs questions précises remontées à l’Onisep depuis mars dernier n’ont toujours pas reçu de réponses sur leur devenir dès le mois prochain, puisque la loi « Liberté de Choisir son Avenir Professionnel » (LCAP) promulguée le 5 septembre 2018 acte le transfert de services de l’Onisep à la région dès le 1er janvier 2019 !

Un manque d’empathie insupportable !

L’injonction du directeur de l’Onisep de faire des projets d’activités ambitieux pour 2018-2019, comme si de rien n’était,  est un déni des légitimes inquiétudes des agents, liées à leur statut et à leurs contraintes de vie personnelle.

Sa dernière lettre du 21 novembre 2018  ne donne aucune information précise, mais souhaite qu’elle « permette aux personnels d’aborder sereinement 2019 ! » Maladresse ou cynisme, ce  manque total d’empathie en dit long sur ce que l’État attend de ses cadres.

Comment réagir sans informations ?

Les collègues se sentent traités « comme des pions » qui ne seront informés qu’au moment où ils seront déplacés, selon les décisions des cadres, sans que « le petit personnel » puisse exprimer ses besoins ou ses souhaits. C’est pour certains un plan de licenciement déguisé.

Cette situation d’attente imposée, sans information précise, génère inquiétude et démotivation. Certains personnels ont décidé de prendre les devants en passant des concours ou en acceptant des postes éloignés.

Pour les équipes de certaines Dronisep qui travaillent depuis plusieurs mois sans DRA, c’est  double peine : dans le climat d’inquiétude générale, elles doivent fonctionner en auto pilotage sans recevoir les informations envoyées sur les adresses des DRA ; d’où un fort sentiment d’abandon et de découragement.

Un calendrier incohérent :

Le Sgen-CFDT critique l’incohérence du calendrier prévu. La loi du 5 septembre 2018 annonce pour le 14 décembre des décrets qui acteraient une convention cadre au niveau national à décliner ensuite dans chaque région.

L’inspecteur général Lacroix a remis en juillet un rapport sur les conséquences de l’article 10 pour les Dronisep : il  ne prend en compte qu’une partie des activités, ne s’appuie pas sur des chiffres valides et ne précise pas quel scénario serait à privilégier.

Une nouvelle mission vient d’être confiée à N. Mons et à P. Charvet pour repenser la politique d’orientation dans le cadre de partenariats entre État et Régions, notamment pour l’Onisep. Elle doit rendre ses recommandations au premier trimestre 2019. Quel impact pourra avoir ce rapport si le transfert démarre dès janvier 2019 ?

La pression des personnels oblige l’administration à sortir du silence :

Un courrier intersyndical, la synthèse des questions des personnels suite au rapport Lacroix, et une audience de la délégation des DRA auprès du directeur de l’Onisep en octobre, l’ont obligé à répondre aux personnels le 21 novembre mais sans apporter d’information précise : «Si la loi s’appliquera au 1er janvier,  la réalisation opérationnelle de l’article 18 sera échelonnée au cours de 2019, selon un calendrier prévisionnel que le MEN finalisera rapidement ».

Le courrier intersyndical au directeur de cabinet a obtenu une audience intersyndicale au ministère le 30 novembre.

Il faut associer les personnels aux discussions qui les concernent directement !

Le Sgen-CFDT a dénoncé la politique de démantèlement de l’Onisep, niant la spécificité des services de l’Onisep dont les activités sont très imbriqués avec celles des Dronisep. Il dénonce la façon dont sont traités les personnels tenus dans l’ignorance des négociations entre l’État et les régions, alors que leur sort en dépend directement.

Pour le Sgen-CFDT les représentant·es des personnels doivent participer aux discussions sur la convention cadre nationale, puis dans les régions sur les conventions État-région, afin de défendre les intérêts des personnels.

 Les Sgen-CFDT académiques demanderont des audiences à leur rectorat avant les négociations avec les régions.

Les Sgen-CFDT académiques rencontreront les conseils régionaux avant les négociations

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